Après une longue journée de travail fatigante, ou en raison d’un manque de temps, opter pour un encas rapide et satisfaisant — comme des chips ou une barre de chocolat — peut être une solution délicieuse et agréable.
Les recherches montrent que ces aliments ultra-transformés et riches en calories jouent un rôle majeur dans le développement de l’obésité, mais leurs effets durables sur le cerveau n’étaient pas encore clairs, selon le site « Science Daily ».
Il est surprenant de constater que même une consommation à court terme d’aliments malsains et hautement transformés peut réduire de manière significative la sensibilité à l’insuline dans le cerveau des personnes en bonne santé.
Cet effet persiste même après être revenu à un régime alimentaire normal, comme le montre une étude récente menée par Stéphanie Coleman, professeure d’imagerie cérébrale à l’Université de Tübingen en Allemagne, mettant en évidence le rôle important du cerveau dans le développement de l’obésité.
La distribution malsaine des graisses et la prise de poids continue sont liées à la réponse du cerveau à l’insuline. Chez une personne en bonne santé, l’insuline aide à contrôler l’appétit dans le cerveau. Cependant, chez les personnes obèses, l’insuline perd sa capacité à réguler les habitudes alimentaires, ce qui entraîne une résistance à l’insuline.
L’insuline joue de nombreux rôles dans le corps, notamment en aidant le sucre, ou glucose, à pénétrer dans les cellules musculaires pour être utilisé comme source d’énergie après les repas. Dans le cerveau, l’insuline envoie des signaux au corps pour manger moins.
La réponse varie d’une personne à l’autre
La réponse du cerveau à l’insuline varie d’une personne à l’autre. Beaucoup de gens souffrent d’une réponse faible ou absente à l’insuline dans le cerveau, ce que l’on appelle « la résistance à l’insuline cérébrale ». Les personnes souffrant de cette résistance ont davantage de cravings alimentaires et accumulent plus de graisses abdominales.
Les graisses peuvent renforcer l’obésité, contribuant ainsi de manière significative à la résistance à l’insuline. Plus les cellules graisseuses augmentent, en particulier au niveau du ventre, moins l’insuline est efficace. Les graisses libèrent des substances qui favorisent la résistance à l’insuline.
Cependant, des signes de diminution de la sensibilité à l’insuline dans le cerveau peuvent être observés bien avant que l’obésité ne soit diagnostiquée, cette dernière étant définie par un indice de masse corporelle (IMC) supérieur à 30.
Après seulement 5 jours de consommation de 1500 calories supplémentaires provenant de barres de chocolat et de chips, la sensibilité à l’insuline dans le cerveau des participants à l’étude a considérablement diminué.
Même après une semaine de retour à un régime alimentaire normal, des examens par IRM ont montré une diminution continue de la sensibilité à l’insuline dans le cerveau. Bien qu’aucune prise de poids significative n’ait été notée, cette courte période a été suffisante pour augmenter de manière significative la graisse hépatique.
Il semble que l’obésité ne soit pas seulement liée à une mauvaise alimentation et à un manque d’exercice, mais qu’elle soit également étroitement liée à l’adaptation de la réponse du cerveau à l’insuline aux changements alimentaires à court terme avant toute prise de poids.
Mais la résistance à l’insuline dans le cerveau est-elle un problème permanent ? Par le passé, il a été prouvé que l’exercice physique régulier sur une période déterminée restaurait la sensibilité à l’insuline dans le cerveau des personnes en surpoids ou obèses. On peut supposer que cela s’applique également aux personnes ayant un poids normal.