C’est aujourd’hui, la rentrée officielle des députés à l’Assemblée Nationale. La gauche débarque en force, talonnée de près par les élus d’Emmanuel Macron et le Rassemblement National, sans qu’aucune majorité claire ne se soit dégagée. Alors que le Premier Ministre Gabriel Attal s’est vu refuser sa démission hier par le Président de la République, qui lui demande de rester pour assurer la “stabilité du pays”, les tractations vont bon train pour tenter de dégager des alliances dans l’hémicycle, mais aussi un candidat à Matignon. Hier, Marine Tondelier s’interrogeait sur France 2 du fait qu’Emmanuel Macron n’ait toujours pas tendu la main à la gauche : “la logique institutionnelle lui eut dicté de décrocher son téléphone et d’appeler les chefs de parti du Nouveau Front Populaire pour leur demander le nom d’un premier ministre. Il ne l’a pas fait […]. Ce qui est pour moi une erreur.”
De son côté, François Bayrou, invité hier au micro de TF1, appelait de ses vœux une alliance “de la gauche hors LFI à la gauche hors RN”. « Les Français ont envoyé deux messages : le premier, c’est “non, nous ne voulons pas donner la majorité absolue à l’extrême droite” et je suis persuadé qu’ils n’auraient pas non plus donné la majorité absolue à l’extrême gauche. Deuxième message : “Entendez-vous, il va bien falloir que vous sortiez de vos affrontements un peu puérils”. » Une main tendue vers le PS qui n’a pas été attrapée par Olivier Faure, interviewé quelques minutes après, qui a dénoncé “une tête-à-queue électoral”, considérant que “la majorité ne peut pas résulter d’arrangements de couloirs avec des gens qui se mettraient d’accord pour se partager le pouvoir.”
Marie-E Desmaisons