Alors qu’Emmanuel Macron n’a toujours pas nommé un nouveau Premier ministre après 50 jours sans gouvernement, l’Assemblée nationale française est plongée dans une attente frustrante, empêchant tout progrès législatif. Face à cette paralysie, plusieurs groupes d’opposition, notamment ceux dirigés par Marine Le Pen du Rassemblement National et André Chassaigne du groupe communiste, pressent le Président de la République de convoquer une session extraordinaire pour reprendre les activités parlementaires.
Marine Le Pen, qui avait déjà évoqué cette nécessité fin août, a intensifié sa demande dans une lettre ouverte publiée récemment, soulignant l’urgence pour le Parlement de se réunir afin d’honorer les responsabilités confiées par les citoyens. Le sentiment d’urgence est également partagé par le groupe communiste et le Parti socialiste, ce dernier, par la voix de son secrétaire général Olivier Faure, ayant mis l’accent sur les questions budgétaires critiques qui nécessitent une discussion immédiate.
Le groupe écologiste a également exprimé son mécontentement, qualifiant la situation actuelle d’inacceptable et insistant sur la nécessité pour l’Assemblée de délibérer sans attendre l’installation d’un nouveau gouvernement. Ils rejettent l’idée que le président Macron puisse remplacer le rôle du Parlement dans ces circonstances exceptionnelles.
La Constitution française permet la convocation du Parlement en session extraordinaire à tout moment, si les circonstances l’exigent, autour d’un ordre du jour précis et pour une durée pouvant aller jusqu’à 12 jours. La décision de convoquer une telle session est cependant à la discrétion du président de la République, qui continue ses consultations pour la nomination d’un Premier ministre.
La conférence des présidents de l’Assemblée nationale, prévue prochainement, sera déterminante pour l’avenir immédiat du travail législatif. Si une majorité de députés le demande, et en l’absence d’un gouvernement, la présidente de l’Assemblée, Yaël Braun-Pivet, pourrait jouer un rôle clé en sollicitant cette session. Les prochains jours sont donc cruciaux pour le devenir de l’agenda législatif français en ces temps politiquement incertains.