La députée écologiste Sandrine Rousseau a proposé aux membres du Nouveau Front Populaire (NFP) de quitter collectivement la plateforme X (anciennement Twitter), accusant son propriétaire Elon Musk d’en faire une « machine de désinformation ». Dans une lettre adressée à ses collègues et partagée sur X le dimanche 12 janvier 2025, elle souligne que rester sur ce réseau social équivaut à cautionner sa transformation en « caisse de résonance des courants d’extrême droite ». Elle appelle à un départ coordonné afin de créer un mouvement d’ampleur et détourner les débats publics vers d’autres plateformes.
Sandrine Rousseau dénonce également des pratiques qu’elle qualifie de dangereuses pour les démocraties. Selon elle, Elon Musk manipulerait les algorithmes pour influencer les élections européennes, notamment en Angleterre et en Allemagne, tout en permettant la diffusion massive de fausses informations et la promotion de discours racistes et misogynes.
La proposition de Sandrine Rousseau a trouvé un écho parmi d’autres députés écologistes. Cyrielle Chatelain, présidente du groupe écologiste à l’Assemblée nationale, a déjà annoncé son départ programmé pour le 20 janvier, jour de l’investiture de Donald Trump, qui a nommé Elon Musk à un poste gouvernemental. Marine Tondelier, secrétaire nationale des Ecologistes, a également soutenu cette idée, allant jusqu’à suggérer une interdiction de X en Europe.
Cependant, certains responsables politiques, comme Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste, se montrent plus prudents. Il partage les inquiétudes sur l’orientation de X mais met en garde contre l’absence de voix alternatives sur ce type de plateforme si un départ généralisé devait se concrétiser.
Cette initiative s’inscrit dans un contexte plus large de défiance à l’égard de X, déjà abandonné par plusieurs médias comme Ouest-France et Sud-Ouest. Sandrine Rousseau espère une décision collective des députés avant ce mardi 14 janvier.