Sandrine Collette récompensée par le Goncourt des détenus pour « Madelaine avant l’aube »

Entrevue 1

Sandrine Collette poursuit une année littéraire exceptionnelle en remportant le prix Goncourt des détenus pour son roman Madelaine avant l’aube, paru chez JC Lattès. Après avoir décroché le Goncourt des lycéens en novembre dernier, l’autrice s’offre une deuxième consécration grâce à ce prix décerné par des personnes détenues dans 45 établissements pénitentiaires français.

Inspiré d’un conte médiéval, Madelaine avant l’aube met en scène une enfant sauvage dont l’arrivée bouleverse un village figé dans ses traditions. À travers ce récit, Sandrine Collette explore les thèmes de l’enfermement, de la révolte et de l’aspiration à la liberté, des sujets qui ont particulièrement résonné auprès des 600 jurés impliqués dans le prix. Les délibérations finales, organisées à huis clos au Centre national du livre à Paris, ont été marquées par des discussions passionnées entre les dix délégués nationaux.

Docteure en science politique et autrice de onze romans, Sandrine Collette s’est d’abord imposée dans le roman noir avant de s’orienter vers la littérature dite blanche. Installée dans le Morvan, elle puise dans ce cadre rural pour nourrir son œuvre empreinte de poésie et de rudesse. La présidente du CNL, Régine Hatchondo, a salué ce prix comme un « aboutissement de quatre mois de lectures et de débats », soulignant l’engagement critique et littéraire des personnes détenues. Madelaine avant l’aube succède ainsi à Les Conditions idéales de Mokhtar Amoudi, lauréat de l’édition précédente.

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