Vendredi 15 juillet, la justice française a rejeté la requête de Salah Abdeslam qui demandait la suspension du dispositif de vidéosurveillance 24heures sur 24 de sa cellule au nom du respect de sa vie privée.
Dans leur ordonnance, les trois juges du tribunal administratif de Versailles expliquent que les attentats de novembre sont les pires commis en France et qu’ « ils nécessitent la prise de dispositions exceptionnelles en vue de s’assurer contre les risques d’évasion ou de suicide du détenu ».
Mercredi 13 juillet, Salah Abdeslam, seul djihadiste encore en vie des commandos du 13 novembre, avait demandé au tribunal administratif d’ordonner la suspension de la vidéosurveillance permanente de sa cellule, installée par un arrêté du ministre de la Justice Jean-Jacques Urvoas. Son avocat Franck Berton évoquait une « atteinte manifestement grave et illégale à sa vie privée ».
Selon sa défense, la vidéosurveillance constante « rend dingue » Salah Abdeslam. Cependant, les magistrats ont soulevé que jamais le djihadiste n’a sollicité la visite d’un médecin y compris psychiatre et que le « souci de respect de l’intimité a été pris en compte par la pose d’un pare-vu fixé dans sa cellule permettant la restitution d’images opacifiées ».
Détenu le plus surveillé de France, Salah Abdeslam, 26 ans, est détenu à l’isolement à Fleury-Mérogis, dans l’Essonne, la plus grande prison d’Europe. Il se trouve dans une cellule spécialement aménagée, sous la surveillance ininterrompue de caméras, deux dans sa cellule, d’autres dans sa salle de sport et ses cours de promenade.