Sacha Houlié, figure de l’aile gauche de la Macronie, siégera en tant que non-inscrit à l’Assemblée nationale, n’ayant pas réussi à former un nouveau groupe politique. Le député de la Vienne avait pris ses distances avec le groupe Renaissance, désormais renommé Ensemble pour la République, en raison de désaccords notables, notamment sur la loi immigration.
Sur France Inter, Houlié a reconnu : « Pour l’instant je suis seul. » Malgré ses efforts pour créer un groupe représentatif de la « sociale démocratie, le centre gauche », il n’a pas atteint le seuil minimum de 15 députés requis. Des personnalités comme Élisabeth Borne et Stella Dupont, qui avaient été évoquées comme possibles membres, ont finalement rejoint Ensemble pour la République, laissant Houlié sans le soutien nécessaire.
Houlié, cependant, reste déterminé. « Si ce groupe ne peut pas voir le jour aujourd’hui, je continuerai de travailler à ce qu’il voit le jour demain », a-t-il affirmé. Il insiste sur l’importance de représenter ce courant politique à l’Assemblée, rappelant que c’est ce mouvement qui a contribué à l’élection d’Emmanuel Macron en 2017.
Le départ de Houlié met en lumière la fracture au sein du parti présidentiel, entre l’aile gauche et l’aile droite, incarnée par Gérald Darmanin. Cette division est apparue de manière flagrante lors des candidatures pour la présidence du groupe, bien que Darmanin ait finalement retiré sa candidature.
Houlié espère rallier d’autres députés à sa cause, visant à défendre une vision politique qui se distingue de la gauche radicale comme La France Insoumise et de la droite conservatrice. Il souligne les bons résultats de personnalités comme Raphaël Glucksmann et Valérie Hayer aux récentes élections européennes pour justifier la pertinence de ce courant. Pour Houlié, cette vision doit impérativement être représentée au sein de l’Assemblée nationale.