Sabotage coordonné contre le réseau SNCF : un mail revendique les actions

28 juillet, 2024 / Entrevue

Ce samedi 27 juillet, plusieurs médias ont reçu un message de soutien aux sabotages commis la veille contre le réseau de lignes à grande vitesse (LGV) de la SNCF. Ce mail, adressé via la plateforme RiseUp, félicite les attaques et critique les Jeux olympiques de Paris, dans un style typique des militants de l’ultragauche anarchiste. Toutefois, aucun détail précis sur les actions menées n’est fourni.

Le message, signé “une délégation inattendue”, justifie ces sabotages en s’opposant aux Jeux olympiques de Paris (26 juillet – 11 août), dénonçant ce qu’ils voient comme une “célébration du nationalisme” et une “mise en scène de l’assujettissement des populations par les États”. Bien que plusieurs médias aient dévoilé le contenu de ce courriel, il ne constitue pas une revendication détaillée des actes de sabotage, mais plutôt une approbation des actions menées.

Ces actes de sabotage, survenus dans la nuit de jeudi à vendredi, ont visé des câbles de fibre optique essentiels à la transmission d’informations de sécurité pour les conducteurs de train. Les câbles ont été sectionnés et incendiés à plusieurs endroits du réseau TGV, perturbant considérablement la circulation des trains.

Les attaques ont eu lieu à Croisilles dans le Pas-de-Calais, à Courtalain en Eure-et-Loir, et à Pagny-sur-Moselle en Meurthe-et-Moselle. Une tentative de sabotage a également été déjouée dans l’Yonne. Ces actions coordonnées ont causé des perturbations importantes, affectant jusqu’à 800 000 voyageurs, et ont semé la confusion dans les gares au matin du vendredi.

Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour « détérioration de bien de nature à porter atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation, atteintes à un système de traitement automatisé de données en bande organisée et association de malfaiteurs ». La section spécialisée JUNALCO (Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée) est chargée de l’enquête. Les enquêteurs de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) ont effectué des prélèvements sur les différents sites touchés.

Le groupe SNCF a qualifié ces actes d’« opération de sabotage criminelle ciblée » et prévoit un retour à la normale du trafic d’ici lundi, dans le meilleur des cas.