À partir de mars 2025, les bénéficiaires du RSA et de la prime d’activité verront leurs démarches grandement simplifiées grâce à la généralisation de la déclaration de ressources préremplie. Expérimenté depuis octobre dans cinq départements, ce dispositif, baptisé « Solidarité à la source », vise à alléger la charge administrative des allocataires en leur permettant de valider plus facilement leurs droits. Cette mesure concerne environ 6 millions de personnes et répond à un engagement pris par Emmanuel Macron en 2022.
Jusqu’à présent, les bénéficiaires devaient remplir manuellement leurs déclarations de revenus plusieurs fois par an, une tâche fastidieuse pouvant entraîner erreurs et retards dans le versement des aides. Désormais, les informations salariales seront automatiquement remontées par les employeurs aux Caisses d’allocations familiales (CAF), et les allocataires n’auront plus qu’à valider les données préremplies. Pour ceux cumulant le RSA et la prime d’activité, cela représente une réduction significative de la paperasse, passant de huit déclarations annuelles à une simple vérification trimestrielle.
Ce dispositif vise également à lutter contre le non-recours aux aides sociales, un phénomène qui touche des centaines de milliers de personnes. En automatisant la transmission des données, le gouvernement espère que davantage de bénéficiaires potentiels accéderont à ces prestations, souvent méconnues ou perçues comme compliquées à obtenir. De plus, cette réforme permet de limiter les erreurs et de mieux détecter d’éventuelles fraudes grâce à une vérification systématique des déclarations modifiées.
Inspirée du prélèvement à la source appliqué à l’impôt sur le revenu, cette simplification administrative s’inscrit dans une volonté plus large de modernisation des prestations sociales. Catherine Vautrin, ministre du Travail, affirme que ce dispositif apporte une plus grande fiabilité aux démarches et un gain de temps considérable pour les allocataires comme pour les administrations. Selon les premiers retours des départements pilotes, la plupart des bénéficiaires ont validé leurs données sans difficulté, confirmant l’efficacité du système.
Avec cette réforme, le gouvernement entend rationaliser la gestion des aides sociales et améliorer leur accessibilité. Si l’expérimentation a donné des résultats encourageants, la généralisation du dispositif sera scrutée de près pour s’assurer qu’elle bénéficie pleinement aux allocataires, sans générer de nouveaux problèmes techniques ou administratifs.