L’humoriste Rosa Bursztein, actuellement en tournée avec son spectacle Dédoublée, est la cible d’une vague d’attaques antisémites. En décembre dernier, elle a découvert l’inscription “Israël assassin” taguée sur l’une de ses affiches à Paris, un acte qu’elle décrit comme un électrochoc. Ce vandalisme s’inscrit dans un climat de harcèlement qu’elle subit depuis plusieurs mois, notamment sur les réseaux sociaux, où des campagnes organisées visent à signaler en masse ses publications pour lui faire perdre en visibilité. Malgré cette hostilité, elle refuse de céder à la peur et affirme sa volonté de continuer à s’exprimer librement.
Dans une interview accordée au Parisien le 2 février 2025, Rosa Bursztein dénonce l’ampleur de ces attaques et l’amalgame fait entre son nom et la politique israélienne : “Ce n’est pas parce que je m’appelle Rosa Bursztein qu’on doit m’associer à Israël, à Netanyahou, à sa politique barbare.”L’humoriste, qui se définit comme athée et engagée à gauche, précise qu’elle n’a jamais abordé le conflit israélo-palestinien ni dans ses vidéos ni sur scène. Pourtant, sa simple judéité semble suffire à déclencher une haine organisée à son encontre. Elle souligne également une évolution des stratégies des groupes antisémites en ligne, qui ne se contentent plus d’invectives mais orchestrent des campagnes de harcèlement numérique.
Face à cette vague de haine, Rosa Bursztein refuse de se taire. Elle affirme que ces attaques ne la feront pas reculer et insiste sur l’importance de prendre la parole : “L’antisémitisme, ce n’est pas OK, le harcèlement, ce n’est pas OK, l’essentialisation, ce n’est pas OK.” Tout en continuant à jouer Dédoubléeau Théâtre de l’Œuvre en mars, elle reste déterminée à dénoncer ces attaques et à poursuivre son travail artistique sans autocensure.