Le réalisateur franco-polonais Roman Polanski, relaxé en première instance dans une affaire de diffamation contre l’actrice britannique Charlotte Lewis, est rejugé ce mercredi 23 octobre par la cour d’appel de Paris. Cette nouvelle audience concerne uniquement le volet civil de l’affaire, Charlotte Lewis ayant fait appel de la décision. L’actrice avait initialement porté plainte contre Polanski pour des propos tenus à son encontre dans un entretien accordé au magazine Paris Match en décembre 2019.
Le tribunal de première instance avait conclu en mai dernier que les déclarations de Polanski n’avaient pas porté atteinte à l’honneur ou à la considération de l’actrice. Les propos incriminés mettaient en doute la véracité des accusations de viol portées par Charlotte Lewis contre le réalisateur, en évoquant notamment des « contradictions » dans ses déclarations. Polanski, absent lors de l’audience, avait été relaxé, mais l’actrice a fait appel, souhaitant obtenir la reconnaissance d’une « faute civile » et des dommages et intérêts. Le parquet n’ayant pas fait appel, la relaxe pénale demeure définitive.
Charlotte Lewis avait affirmé en 2010 qu’elle avait été agressée sexuellement par Roman Polanski lors d’un casting à Paris en 1983, alors qu’elle avait 16 ans. Les avocats du réalisateur avaient toutefois présenté des preuves d’anciennes déclarations de l’actrice, dans lesquelles elle exprimait son admiration pour Polanski. Cette affaire s’inscrit dans un contexte plus large, où Polanski fait face à d’autres accusations d’agressions sexuelles et de viol, notamment aux États-Unis, où il est considéré comme fugitif depuis plus de 40 ans.