Plus de soixante ans après l’assassinat de John Fitzgerald Kennedy, les théories entourant cet événement tragique reviennent sur le devant de la scène, portées cette fois par un membre de la célèbre dynastie politique américaine : Robert Kennedy Jr.
Ancien avocat spécialisé en droit de l’environnement et adepte de controverses, notamment autour des vaccins, “RFK Jr” s’apprête à occuper une place stratégique dans la nouvelle administration de Donald Trump. Pressenti pour devenir ministre de la Santé, sa nomination devra toutefois être validée par le Sénat.
Mais au-delà des questions de santé publique, Robert Kennedy Jr semble déterminé à utiliser sa nouvelle position pour faire éclater la vérité sur une conviction qu’il martèle depuis des années : l’implication de la CIA dans l’assassinat de son oncle en 1963, à Dallas.
Une enquête relancée sur le sol de la Maison-Blanche ?
Depuis longtemps, Robert Kennedy Jr accuse l’agence de renseignement américaine d’avoir joué un rôle déterminant dans la mort de JFK, ainsi que dans celle de son père, Robert F. Kennedy, assassiné en 1968 alors qu’il était candidat favori à l’élection présidentielle. Lors d’une interview en 2023, il affirmait disposer de “preuves accablantes” confirmant l’implication de la CIA dans ces deux drames. Des accusations qui, selon lui, dépasseraient “tout doute raisonnable”.
Cette quête de vérité pourrait désormais se prolonger dans les hautes sphères du pouvoir. Selon plusieurs médias américains, Robert Kennedy Jr pousse en effet pour que sa belle-fille, Amaryllis Fox, soit nommée directrice adjointe de la CIA. Âgée de 44 ans, cette ancienne agente de la CIA, connue pour ses mémoires controversées publiées sans l’autorisation de l’agence, est également une proche alliée de Donald Trump. Une nomination qui, si elle aboutit, pourrait ouvrir la voie à une nouvelle enquête sur l’assassinat de JFK, au grand dam de certains hauts responsables du renseignement.
La potentielle nomination d’Amaryllis Fox suscite déjà de vives oppositions à Washington. Certains anciens agents de la CIA doutent de la véracité de ses récits, tandis que plusieurs élus influents s’inquiètent de son manque de loyauté envers l’agence. Face à ces critiques, Amaryllis Fox a riposté sur les réseaux sociaux, affirmant que ses détracteurs étaient les responsables de “la plus grande détérioration des capacités de renseignement humain dans l’histoire de la CIA”. Elle s’est également décrite comme une “loyaliste” de Donald Trump.
En novembre, le président élu Donald Trump a réaffirmé son intention de déclassifier les derniers documents classés “top secret” sur l’assassinat de JFK. Une promesse de campagne qui trouve un écho dans l’insistance de Robert Kennedy Jr pour faire éclater la vérité.
Une alliance Trump-Kennedy sous le feu des projecteurs
Cette alliance inattendue entre Robert Kennedy Jr et Donald Trump fait grincer des dents au sein de la famille Kennedy. Jack Schlossberg, petit-fils de John Fitzgerald Kennedy, a publiquement accusé Robert Kennedy Jr d’être un “espion russe”. Une critique qui reflète le malaise de plusieurs proches de la dynastie face à la trajectoire polémique de “RFK Jr”, entre théories du complot et rapprochement avec le camp républicain.
Pourtant, Donald Trump a pleinement intégré Robert Kennedy Jr à son équipe. Depuis sa victoire à l’élection présidentielle de novembre, les deux hommes ont été aperçus ensemble à plusieurs reprises, notamment en compagnie du milliardaire Elon Musk. Leur collaboration, qui mêle enjeux sanitaires, théories du complot et querelles familiales, promet de faire couler beaucoup d’encre dans les années à venir.