Lors d’un gala à Londres le 8 décembre dernier, l’ancien président israélien Reuven Rivlin ( de 2014 à 2021 ) a critiqué ouvertement les relations entre la reine Elizabeth II et Israël. Devant un public de 300 invités, il a en effet affirmé que la reine « croyait que tous les Israéliens étaient des terroristes ou des fils de terroristes ».
Reuven Rivlin a déploré le fait que la reine, durant ses 70 ans de règne, avait systématiquement évité d’accueillir des représentants israéliens à Buckingham Palace, à l’exception de rares sommets internationaux. Ces propos ont été tenus lors d’un dîner célébrant le centenaire de l’Institut Technion, à Londres, où Rivlin a reçu le prestigieux Churchill Award.
Il a cependant tenu à souligner que le roi Charles III, alors prince, avait adopté une approche plus chaleureuse, ayant visité Israël à plusieurs reprises pour des événements marquants comme les funérailles de Shimon Peres et Yitzhak Rabin avant d’effectuer une visite officielle en 2020. Cette différence a été mise en lumière comme un contraste avec l’attitude réservée de la reine Elizabeth, qui n’a jamais visité Israël malgré son rôle diplomatique majeur dans le Commonwealth.
Cette déclaration de Reuven Rivlin a relancé le débat sur les relations historiques et complexes entre la monarchie britannique et Israël, héritage de la période mandataire britannique en Palestine. Avant la création de l’État d’Israël, la Palestine était sous administration britannique, et cette période a été marquée par des tensions croissantes entre les autorités britanniques, les mouvements sionistes et les Arabes locaux, culminant avec la fin abrupte du mandat en 1948. Ce passé conflictuel a laissé des traces dans les relations entre Israël et le Royaume-Uni. Preuve en est avec Elisabeth II, qui comme l’a confié Reuven Rivlin, voyait en chaque Israélien un potentiel terroriste…
Après de déclarations sur la reine d’Angleterre, Rivlin a profité de son discours pour appeler à une nouvelle ère de paix au Moyen-Orient, insistant sur la nécessité pour les peuples de la région de coexister. Il a également évoqué les défis stratégiques actuels d’Israël, comme l’importance de combiner innovation militaire, telle que le Dôme de Fer, avec une vision politique claire pour l’avenir…