Discussion au sommet chez les macronistes. Selon des informations fournies par le Parisien, une réunion a été organisée par visioconférence ce mardi 25 juin dans l’après-midi. Les discussions, qui ont duré plus d’une heure, ont rassemblé certaines des principales figures du camp présidentiel, parmi lesquelles Gabriel Attal, Stéphane Séjourné, François Bayrou, Edouard Philippe, Hervé Marseille, Laurent Hénart, Gérald Darmanin, Bruno Le Maire, Rachida Dati, Yaël Braun-Pivet et Emmanuel Macron. L’objectif de cette réunion était de fixer les consignes de vote pour le second tour des élections législatives en cas de duel entre le Nouveau Front Populaire et le Rassemblement national, ou bien en cas de triangulaire avec leur parti.
La consigne passée semble donc avoir été claire, et est transmise au Parisien par l’un des participants à la réunion : « ce qui est ressorti de manière globale, c’est de dire qu’il fallait un refus des extrêmes, RN et LFI ». Cela signifie donc qu’en cas de duel entre les deux partis, les membres du camp présidentiel ne devraient pas apporter leur soutien à l’une ou à l’autre des formations politiques. « Cette idée était globalement partagée autour de la table », confirme ce même informateur au Parisien. L’objectif du parti présidentiel était donc par cette réunion de créer une « ligne très forte et très claire » pour le second tour des élections. Toutefois, Séjourné, Bayrou et Philippe ont ajouté qu’il valait mieux étudier les circonscriptions « au cas par cas » si un candidat de leur formation accédait à une configuration triangulaire au second tour.
Cependant, certains membres du camp présidentiel ne semblent pas en accord avec ces propositions.
Ce mardi 25 juin, certains d’entre eux ont même signé la tribune publiée dans le journal Le Monde, appelant à un accord de désistement pour faire barrage au Rassemblement national dans les cas où le parti arriverait au second tour pour que les voix soient concentrées dans la formation opposée. Cela signifie donc que les membres du parti présidentiel signataires de cette tribune, tels que Clément Beaune, Agnès Pannier-Runacher ou encore Stéphane Travert seraient prêts à voter pour un candidat du Nouveau Front Populaire pour faire barrage au parti d’extrême droite. Cette option semble pourtant rejetée par les personnalités macronistes ayant participé à la réunion de cet après-midi, témoignant ainsi des lignes de fracture qui subsistent dans leur camp.
Emmanuel Macron l’a rappelé : le mot d’ordre pour ces semaines décisives est celui de « l’unité » : « J’appelle à l’unité. Un bloc apparait désuni le Nouveau front populaire, un bloc apparaît uni, c’est le Rassemblement national. Et nous, dans ce contexte, on ne peut pas sembler désunis ».
Simon Bradane