Ce mercredi 5 mars, l’Assemblée nationale examine une proposition de loi visant à faciliter l’installation de bistrots en zone rurale. Porté par le député Guillaume Kasbarian, le texte prévoit de simplifier l’accès à la licence IV dans les communes de moins de 3 500 habitants ne disposant pas d’un établissement de ce type. L’objectif est de revitaliser les territoires et de recréer du lien social, alors que le nombre de bistrots en France est passé de 200 000 en 1960 à moins de 40 000 aujourd’hui.
Le projet de loi bénéficie du soutien des parlementaires macronistes, de la droite et du RN, ainsi que de l’Association des maires de France et de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih). Cette dernière plaide toutefois pour que ces nouvelles licences ne soient pas transférables afin d’éviter la spéculation.
À l’inverse, La France insoumise s’oppose au texte et a déposé des amendements de suppression, dénonçant un risque accru d’alcoolisme. Guillaume Kasbarian réplique en affirmant que « l’essentiel de l’alcool est consommé à domicile, acheté en supermarché, sans aucune supervision », et qu’un bistrot permet au contraire d’encadrer la consommation.
Si la proposition de loi franchit l’étape de la commission des Affaires sociales, elle devra encore être débattue dans l’hémicycle, où les tensions entre partisans du développement rural et défenseurs de la lutte contre l’alcoolisme promettent un affrontement animé.