Retailleau exige une riposte ferme contre l’Algérie après l’attentat de Mulhouse

Entrevue 1

L’attaque terroriste de Mulhouse a ravivé les tensions entre Paris et Alger. L’auteur de l’attentat, un ressortissant algérien sous OQTF, avait été refusé à dix reprises par son pays d’origine. Face à cette provocation supplémentaire de l’Algérie, Bruno Retailleau réclame un bras de fer diplomatique et un durcissement des lois migratoires.

L’attentat perpétré à Mulhouse par un Algérien en situation irrégulière a mis en lumière, une fois de plus, l’inaction coupable des autorités algériennes et l’impuissance du système judiciaire français. Samedi soir, un homme de 37 ans, fiché pour prévention du terrorisme, a poignardé un passant et blessé plusieurs policiers avant d’être neutralisé. Ce terroriste islamiste, pourtant sous le coup d’une obligation de quitter le territoire (OQTF), était toujours libre en France faute de coopération d’Alger.

L’Algérie persiste dans le refus d’assumer ses responsabilités

Ce drame tragique met en évidence l’attitude inacceptable de l’Algérie, qui refuse systématiquement de reprendre ses ressortissants radicalisés ou criminels. Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, a révélé que l’individu avait été rejeté à dix reprises par Alger, malgré les relances répétées des services français. « L’Algérie ne respecte pas le droit. Elle se moque de nous. Cela suffit ! » a-t-il martelé sur TF1, dénonçant une volonté délibérée d’humilier la France.

Ce n’est pas la première fois que le pays maghrébin entrave les expulsions. Il y a quelques semaines, l’influenceur pro-islamiste Doualemn avait également été maintenu en France faute d’accord avec Alger. Ces multiples refus témoignent d’une arrogance insupportable et d’un mépris affiché à l’égard de la souveraineté française.

Face à cette situation intolérable, Bruno Retailleau exige l’ouverture d’un véritable rapport de force avec l’Algérie. Il appelle à conditionner les visas, suspendre certains accords bilatéraux et adopter des sanctions ciblées contre le régime algérien. « On a tendu la main à maintes reprises, qu’avons-nous obtenu en retour ? Rien, si ce n’est du mépris », déplore-t-il.

Si Emmanuel Macron avait esquissé une critique envers Alger en janvier en évoquant la détention arbitraire de l’écrivain Boualem Sansal, les actes concrets se font attendre. Retailleau parle plus fort que le président sur ce dossier, une situation qui interroge jusque dans la majorité. À Matignon, certains estiment que le ministre de l’Intérieur ne peut agir sans un cadre législatif adapté.

Durcir la législation face aux terroristes et clandestins dangereux

Bruno Retailleau propose également de renforcer les outils législatifs pour protéger les Français. Il plaide pour des peines de sûreté afin de maintenir en centre de rétention les étrangers dangereux tant que leur expulsion est bloquée. « Il est impensable que ces individus puissent être remis en liberté sous prétexte qu’un pays tiers refuse de les reprendre », insiste-t-il.

En parallèle, un conseil interministériel sur l’immigration doit se tenir mercredi. Reste à savoir si la diplomatie molle prônée par le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot l’emportera sur la fermeté exigée par Beauvau.

Dans les coulisses du pouvoir, l’entourage de Retailleau prévient : si rien ne bouge, le ministre pourrait claquer la porte. « Il a été nommé pour agir, pas pour commenter l’inaction », glisse un conseiller. Face à une Algérie qui accumule les provocations et une classe politique frileuse, Bruno Retailleau joue son va-tout pour imposer un réveil souverainiste.

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Journaliste, chroniqueur et producteur, Radouan Kourak est un passionné d’histoire et de politique. Il se distingue par son goût pour l’analyse, le débat, le pluralisme et la confrontation d’idées. Repéré par Cyril Hanouna, il est un habitué des plateaux de C8 et CNews, où il intervient avec conviction et réflexion. Il apporte dans les médias, une perspective unique nourrie par sa passion pour la France et son souci de rigueur.

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