Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, s’impose une fois de plus comme un rempart face à l’érosion des principes républicains en réaffirmant, ce 7 janvier, son souhait d’interdire le port du voile pour les accompagnatrices lors des sorties scolaires. Une mesure courageuse, qui s’inscrit dans une défense rigoureuse de la laïcité, pierre angulaire de notre identité nationale. Retailleau, en qualifiant ces sorties d’« école hors les murs », rappelle avec justesse que l’école, où se transmettent les valeurs républicaines, doit rester un sanctuaire de neutralité.
L’ancien patron des sénateur LR ne fait que poursuivre un combat de longue haleine. Déjà en 2021, il avait réussi à faire adopter au Sénat un amendement visant à interdire les signes religieux ostensibles lors des sorties scolaires. Si la mesure avait ensuite été rejetée par une Assemblée nationale divisée, son retour à ce dossier montre la détermination d’un homme d’État soucieux de défendre l’unité nationale face aux tentations communautaristes et séparatistes.
Ce projet, qui s’inscrit dans une vision claire et lucide de la laïcité, va bien au-delà d’un simple débat sur un vêtement. Comme l’a rappelé Retailleau, « le voile n’est pas qu’un simple bout de tissu : c’est un étendard de l’islamisme et un marqueur de l’infériorisation de la femme ». En ce sens, interdire ce symbole dans le cadre scolaire constitue un acte fort pour préserver l’égalité hommes-femmes et garantir que l’espace éducatif reste un lieu d’émancipation, et non de soumission.
Certes, des obstacles juridiques subsistent. Le Conseil d’État et la circulaire de 2004 n’incluent pas les parents accompagnateurs dans le devoir de neutralité religieuse. Mais Retailleau a raison de pointer la nécessité de faire évoluer le cadre légal pour qu’il soit en phase avec les défis actuels. Laisser ce vide réglementaire, c’est ouvrir la porte à des revendications contraires à l’esprit même de la République.
Dans un contexte où la menace terroriste reste élevée, comme l’a souligné Retailleau en évoquant les dix ans des attentats de Charlie Hebdo, cette mesure apparaît comme une réponse essentielle à l’islamisme politique. En défendant cette position, Retailleau ne fait pas preuve d’exclusion, mais de vigilance. C’est un appel à protéger ce qui fait la grandeur de la France : une République indivisible, laïque, et fidèle à ses principes.