Ce samedi 7 décembre, Donald Trump, président élu des États-Unis, a fait son entrée en grande pompe à l’Élysée. Arrivé peu après 16h40, il a été accueilli avec chaleur par Emmanuel Macron. Cette visite marque sa première sortie internationale depuis son élection, un événement entouré de symbolisme et de haute diplomatie.
La Garde républicaine, en uniforme d’apparat, a ouvert les portes du palais présidentiel à celui qui prendra ses fonctions en janvier prochain. Dans la foulée de leur entretien, Emmanuel Macron a prévu une réunion trilatérale cruciale, en marge de la réouverture de Notre-Dame de Paris prévue dans la soirée. L’événement, qui symbolise la résilience française, rassemblera également le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
“Un grand honneur pour le peuple français”
Dès son arrivée, Donald Trump et Emmanuel Macron se sont échangés une accolade amicale et de multiples poignées de main sur le perron de l’Élysée, avant de s’exprimer devant la presse.
« C’est un grand honneur pour le peuple français de vous recevoir. Bienvenue à nouveau, » a déclaré Emmanuel Macron à son invité.
Trump, souriant, a répondu : « C’est un honneur d’être ici. » Il a salué les « excellentes relations » qu’il entretient avec son homologue français. « Nous avons eu de grands succès en travaillant ensemble, » a-t-il affirmé, avant de conclure sur une note plus grave : « Le monde semble devenir un peu fou en ce moment. »
Trump et Zelensky : une rencontre attendue
L’entretien prévu avec Volodymyr Zelensky revêt une importance particulière. Depuis son élection début novembre, Donald Trump n’a échangé qu’une fois, brièvement, avec le président ukrainien. Cette rencontre est donc perçue comme une opportunité majeure pour Zelensky, en quête d’un soutien international face à la guerre en Ukraine.
Trump a déjà fait savoir qu’il entendait s’éloigner de la politique menée par Joe Biden, caractérisée par une aide massive à Kiev. Critique virulent des milliards dépensés pour soutenir l’effort de guerre ukrainien, il a réitéré une promesse audacieuse : régler la guerre « en 24 heures ». Aucune précision sur cette méthode miracle n’a été apportée, alimentant scepticisme et attentes.
Le Moyen-Orient au cœur des discussions
Outre la situation en Ukraine, Macron et Trump devraient discuter des tensions au Moyen-Orient. La région est en ébullition : un fragile cessez-le-feu est en place au Liban depuis le 27 novembre, tandis que l’offensive israélienne se poursuit à Gaza, et que les rebelles intensifient leurs actions en Syrie.
Sur sa plateforme Truth Social, Donald Trump n’a pas manqué d’exprimer son avis tranché sur la Syrie, quelques heures avant son arrivée à Paris. « La Syrie est un bordel, mais elle n’est pas notre amie, et les États-Unis ne devraient pas s’en mêler. Ce n’est pas notre combat. Laissons la situation se développer. Ne nous en mêlons pas ! » a-t-il écrit.
Trump est arrivé accompagné de son envoyé spécial pour le Proche-Orient, Steve Witkoff, et de son conseiller Massad Boulos. Cette délégation souligne l’importance des dossiers abordés, même si la position isolationniste affichée par Trump pourrait compliquer les discussions.
Notre-Dame : symbole de résilience mondiale
La journée diplomatique s’achèvera sur une note solennelle : la réouverture tant attendue de Notre-Dame de Paris. Restaurée en cinq ans, après l’incendie tragique d’avril 2019, la cathédrale accueillera une quarantaine de chefs d’État et de gouvernement, témoins de la renaissance de ce monument historique.
Joe Biden sera absent de cet événement, mais son épouse, Jill Biden, représentera les États-Unis aux festivités. Donald Trump, quant à lui, reste au centre des attentions, affirmant sa vision singulière des relations internationales dès ses premiers pas sur la scène mondiale.