Inquiétude à Rennes: de nombreux cas de méningite. Campagne exceptionnelle de vaccination

Entrevue 1

Face à une recrudescence inquiétante des cas de méningite à méningocoque B à Rennes, le gouvernement lance, à partir du lundi 3 mars, une campagne de vaccination massive ciblant 100 000 jeunes de 15 à 24 ans. Cette initiative, inédite en France, intervient après plusieurs contaminations, notamment au sein d’une école de commerce, et le décès tragique d’une jeune femme de 18 ans début février. L’objectif est de casser la chaîne de transmission et d’augmenter rapidement l’immunité collective.

Le ministre de la Santé, Yannick Neuder, en déplacement à Rennes, a insisté sur l’urgence de la situation, rappelant que la méningite a déjà fait 50 morts en France depuis juillet. « Nous ne voulons pas d’autre mort », a-t-il affirmé, soulignant que la proximité entre les jeunes adultes – dans les campus, les lieux de fête et les espaces de vie collective – constitue un facteur de risque majeur. Cette campagne, qui démarre dans les établissements concernés, sera élargie à l’ensemble de la métropole rennaise.

Les autorités sanitaires précisent que cette souche de méningocoque circule activement dans la région, sans lien direct entre les cas détectés. Le vaccin, bien que non obligatoire, est fortement recommandé pour protéger les jeunes à risque. Des centres de vaccination dédiés seront mis en place dans les universités et certains lieux publics afin de faciliter l’accès à la vaccination.

Cette intervention rapide illustre la volonté du gouvernement d’anticiper toute propagation à plus grande échelle. Les experts en santé publique insistent sur l’importance de la vaccination pour éviter une crise sanitaire plus large, alors que Rennes devient aujourd’hui un foyer de surveillance prioritaire en France.

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