Le Journal du dimanche (JDD) a récemment suscité la controverse en publiant un article le soir du 5 juillet, affirmant que le gouvernement s’apprêtait à « suspendre la loi immigration ». Cette information, rapidement démentie par le camp d’Emmanuel Macron, a conduit le parti Renaissance à déposer une plainte, comme le révèle Mediapart.
Un faux scoop démentie rapidement
Gabriel Attal, visiblement indigné, a qualifié cette publication de « méthode trumpiste » sur son compte X (anciennement Twitter). « Opération bien huilée ! Juste avant la fin de campagne, une fausse information reprise immédiatement par le RN dans l’espoir que nous n’ayons pas le temps de répondre, et influer sur le vote », a-t-il écrit. En effet, l’article est paru à seulement deux jours du second tour des législatives, quelques heures avant la trêve électorale.
Mises en demeure ignorées
Dès le vendredi soir, deux mises en demeure ont été envoyées au JDD. Le lendemain, deux autres ont été adressées au directeur de la rédaction, Geoffroy Lejeune, et à la directrice de publication, Constance Benqué. Malgré ces démarches et la période de réserve électorale, le JDD a refusé de retirer l’article, publiant même un second papier intitulé « Making-of d’une information qui gêne… Mais que le JDD maintient ».
Une plainte pour influence sur la sincérité du scrutin
Face à l’insistance du JDD à maintenir l’article en ligne, Renaissance a décidé de porter l’affaire en justice. Le parti dénonce une « intention manifeste de semer un trouble de nature à tromper l’opinion publique et influencer la sincérité du scrutin ». Cette démarche vise à protéger l’intégrité du processus électoral et à contrer ce que Renaissance considère comme une tentative délibérée de désinformation.
Modifications tardives
Dans la nuit de vendredi à samedi, le JDD a modifié le titre de l’article, qui est devenu : « Loi immigration : le gouvernement s’engage à publier les décrets “dans les délais” ». Le tweet portant le titre original a été supprimé, tout comme la réaction de Jordan Bardella, qui appelait à « empêcher une coalition Macron-Mélenchon sous le contrôle de l’extrême gauche ».
Hector M.