À quelques semaines du congrès crucial qui doit désigner un nouveau chef pour Renaissance, le parti présidentiel traverse une crise sans précédent. Autrefois perçu comme le symbole du renouveau politique sous l’impulsion d’Emmanuel Macron, le mouvement est aujourd’hui affaibli, tant dans sa dynamique que dans ses effectifs. Selon des informations révélées par Le Figaro, Renaissance ne compte désormais plus que 8 500 adhérents à jour de cotisation, loin des 450 000 sympathisants qui avaient rejoint La République en marche en 2017.
Cette chute vertigineuse du nombre de militants intervient à un moment charnière pour la formation politique, alors que la succession d’Emmanuel Macron s’annonce de plus en plus tumultueuse. L’interdiction constitutionnelle pour le président de se représenter en 2027 a déclenché une course au leadership, exacerbée par la dissolution récente de l’Assemblée nationale. Ce contexte a permis à certaines figures politiques de s’émanciper, notamment Gabriel Attal, qui après avoir pris les rênes du groupe macroniste à l’Assemblée, vise désormais la direction du parti.
Une guerre de succession ouverte
Alors qu’Édouard Philippe, ex-premier ministre, s’est rapidement lancé dans cette bataille de succession, d’autres anciens premiers minsitres comme Gabriel Attal et Élisabeth Borne sont également en lice pour la direction de Renaissance. Chacun espère insuffler une nouvelle dynamique au parti. Borne, soutenue par plusieurs figures comme Aurore Bergé et Clément Beaune, espère un regain d’adhésions à l’approche du congrès, prévu pour fin novembre. Dans son entourage, on mise sur une mobilisation de dernière minute des militants, indispensables pour voter lors des échéances des 23 et 24 novembre prochains.
Un avenir incertain pour Renaissance
Mais le faible nombre de militants actifs pourrait sérieusement compromettre l’avenir de Renaissance. Si l’engouement interne ne se ravive pas rapidement, le parti risque de perdre en influence et de manquer une opportunité cruciale de se réinventer. Le congrès de novembre sera un moment décisif pour relancer une machine qui semble aujourd’hui à bout de souffle.
Au-delà du choix d’un nouveau leader, le véritable défi pour Renaissance sera de retrouver l’élan qui avait permis à Emmanuel Macron de s’imposer en 2017, et de rassembler à nouveau autour d’un projet politique capable de séduire à la fois ses militants et l’électorat. Faute de quoi, la survie du parti dans le paysage politique français pourrait être en péril.