Refus de désistement chez les macronistes : une poignée de candidats maintiennent le cap malgré les consignes nationales

03 juillet, 2024 / Radouan Kourak

Malgré les appels massifs au désistement pour contrer le Rassemblement national (RN), une dizaine de candidats issus des rangs macronistes persistent à se maintenir dans la course aux législatives. Alors que plus de 210 candidats avaient initialement accepté de se retirer, ces réfractaires invoquent des considérations locales et critiquent les profils de leurs adversaires Insoumis.

Cette vague de retraits, déclenchée après la victoire du RN au premier tour des élections anticipées, visait à favoriser les candidats républicains mieux placés pour faire barrage à Marine Le Pen. Cependant, malgré les instructions provenant des instances dirigeantes du Nouveau Front populaire et du camp macroniste, une minorité de 80 candidats de la coalition Renaissance ont décidé de ne pas suivre ces consignes. Parmi eux, huit représentants de Renaissance ont choisi de maintenir leur candidature, même arrivés en troisième position dans leurs circonscriptions respectives.

L’exemple d’Anne-Laurence Petel, députée sortante des Bouches-du-Rhône, illustre ce désaccord. Malgré sa troisième place derrière les candidats LR-RN et de l’alliance de gauche, elle refuse de se désister et fait face à une forte pression de militants Insoumis, qualifiée par elle-même de « fatwa numérique ». Déterminée à défendre son bilan, elle compte sur le soutien affirmé du Premier ministre, Gabriel Attal, et reste convaincue de pouvoir inverser la tendance au second tour.

D’autres cas similaires se retrouvent dans des circonscriptions comme le Val-d’Oise et le Lot, où Émilie Chandler et Huguette Tiegna, également députées sortantes, entendent aller jusqu’au bout malgré leur position de troisième au premier tour. Elles affrontent des menaces et des intimidations, mais persistent dans leur décision de ne pas céder face aux candidats du RN et de la gauche.

En dépit des stratégies de désistement pour éviter les triangulaires et quadrangulaires, prévues à 110 ce dimanche selon l’Agence France Presse, ces dissidences parmi les macronistes pourraient potentiellement compliquer les efforts pour contrer une majorité absolue du RN à l’Assemblée nationale.