Lors de la passation de pouvoir avec son prédécesseur Thomas Cazenave, le nouveau ministre du Budget, Laurent Saint-Martin, a souligné la nécessité de prendre « des choix forts » pour redresser les finances publiques de la France. « On ne peut pas redresser structurellement les finances publiques sans d’abord relancer l’activité et retrouver notre attractivité et compétitivité », a-t-il déclaré.
Laurent Saint-Martin, rattaché directement au Premier ministre Michel Barnier, a insisté sur l’importance de « maîtriser nos finances publiques » pour faire face à ce défi collectif. Dans les prochains jours, il présentera au Parlement des propositions axées sur trois priorités : financer les objectifs du gouvernement, consolider les initiatives qui fonctionnent, et réduire les dépenses publiques tout en améliorant leur efficacité.
Le projet de budget pour 2025, prévu pour début octobre, devra détailler les mesures envisagées pour faire face à une situation budgétaire jugée « très grave ». Selon le Trésor, le déficit pourrait atteindre 5,6 % du PIB en 2024, dépassant ainsi l’objectif de 5,1 % fixé par le gouvernement sortant. Cette situation a été confirmée par Pierre Moscovici, président de la Cour des comptes, qui a exprimé des doutes quant à l’atteinte de cet objectif cette année.
En 2023, le déficit public s’élevait déjà à 5,5 % du PIB, une situation qui nécessite des interventions rapides et efficaces. Le gouvernement Barnier, qui compte 39 membres, s’est engagé à relever ces défis dans un contexte politique déjà tendu, avec des motions de censure annoncées par l’opposition.
Antoine Armand, le nouveau ministre de l’Économie, a également évoqué ses priorités, notamment la souveraineté économique et la facilitation du travail pour les entreprises, sans aborder la question de la fiscalité. Le ministre sortant, Bruno Le Maire, a fait ses adieux à Bercy en soulignant l’absence de « recettes magiques » pour redresser les comptes publics.
Le premier Conseil des ministres du gouvernement Barnier se tiendra ce lundi, marquant ainsi le début d’une nouvelle ère politique et économique pour la France, avec des défis majeurs à relever pour garantir la stabilité financière et la croissance.