Face à la recrudescence de l’épidémie de mpox, anciennement appelée variole du singe, en France et à travers le monde, Gabriel Attal, Premier ministre démissionnaire, a annoncé ce mardi 20 août l’ouverture de 232 sites de vaccination à travers le pays. Ces centres visent à renforcer la réponse sanitaire alors que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a décrété, le 14 août dernier, une urgence de santé publique de portée internationale, marquant ainsi l’alerte la plus élevée.
Le Premier ministre a précisé sur le réseau social X que de nouveaux sites de vaccination devraient également être mis en place dans les semaines à venir, tout en rappelant l’importance des mesures préventives pour les voyageurs revenant de zones où le virus circule activement. Attal a également souligné que des efforts sont en cours pour améliorer les capacités de diagnostic dans les hôpitaux et laboratoires français, afin de mieux détecter le nouveau variant Clade 1 du virus, plus virulent et mortel que son prédécesseur Clade 2, endémique en Afrique de l’Ouest.
En parallèle à ces mesures nationales, la France a décidé de faire don de 100 000 doses de vaccin, dans le cadre d’une initiative de solidarité européenne, qui renforcera l’effort de vaccination dans les régions du monde les plus touchées par l’épidémie. Ce geste s’inscrit dans l’engagement pris par le président de la République de soutenir la lutte mondiale contre le mpox.
Bien que les autorités sanitaires n’aient pas encore détecté de cas du variant Clade 1 sur le territoire français, Gabriel Attal a insisté sur la vigilance maximale et a encouragé la population à se tenir informée des symptômes et modes de transmission du virus. Un service téléphonique gratuit, le « Mpox Info Service » (08 01 90 80 69), est désormais disponible tous les jours de 8 heures à 23 heures pour répondre aux questions des citoyens.
Frédéric Valletoux, ministre délégué à la Santé, a également précisé que la France disposait de stocks de vaccins robustes et qu’une campagne de vaccination ciblée se poursuivrait pour les populations les plus exposées. Il a néanmoins averti qu’il était encore trop tôt pour évaluer pleinement l’efficacité des vaccins actuels contre le nouveau variant Clade 1. Malgré ces incertitudes, l’OMS a tenu à rassurer le public en affirmant que le mpox « n’est pas le nouveau Covid », soulignant ainsi la différence dans la nature et la gravité de ces deux crises sanitaires.
Alice Leroy