Raphaël Glucksmann pris à partie : « Honte à vous en tant que juif… soyez maudit »

Entrevue 1

Raphaël Glucksmann, le grand gagnant de la gauche aux élections européennes du 9 juin 2024, se retrouve au cœur des critiques pour son alliance avec les partis de gauche, notamment La France Insoumise (LFI). Lors de son tour de France à Marseille le 19 juin 2024, il a été vivement interpellé par des partisans mécontents. Une passante lui a même lancé : « Honte à vous en tant que juif… » et « soyez maudit ».

Malgré sa victoire, Raphaël Glucksmann fait face à des critiques acerbes de ses partisans, qui n’apprécient pas son choix de collaborer avec LFI. En visite à Marseille, il a été confronté à des reproches récurrents, illustrant la difficulté de concilier ses principes éthiques avec la nécessité de former une alliance contre le Rassemblement national.

Les tensions internes et les justifications de Glucksmann

Raphaël Glucksmann, qui a lui-même des désaccords avec LFI, notamment après avoir été qualifié de « sioniste » par certains membres, comprend la réticence de ses partisans. « Bien sûr que je les comprends. Leur trouble m’affecte, » a-t-il déclaré. Toutefois, il défend son choix en insistant sur l’importance de barrer la route à l’extrême droite, malgré la difficulté de concilier ses valeurs personnelles avec une telle alliance.

Des réactions virulentes à Marseille

À Marseille, les réactions ne se sont pas faites attendre. Nombreux sont ceux qui lui ont exprimé leur mécontentement, allant jusqu’à lui dire qu’ils ne voteraient plus pour lui à cause de sa collaboration avec LFI. Une passante lui a même adressé des mots particulièrement durs : « Honte à vous en tant que juif. Soyez maudit. »

La complexité de l’alliance

Bien que blessé par ces propos, Raphaël Glucksmann reste déterminé à justifier son choix d’alliance, pour faire front face au RN. Il exprime la complexité de la situation, où deux principes éthiques s’affrontent : faire tout pour empêcher la victoire de l’extrême droite et ne pas s’associer avec des groupes dont il combat les idées et les pratiques. « Face à cette contradiction, le choix est difficile. Mais il n’y a rien d’immoral, » a-t-il affirmé.

Hector M.

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