Raphaël Glucksmann cible d’attaques de l’extrême droite juive suite à son alliance avec LFI

22 juin, 2024 / Entrevue

Vendredi, sur le plateau de l’émission « C à vous » diffusée sur France 5, l’eurodéputé de Place Publique, Raphaël Glucksmann, a révélé qu’il était victime d’attaques de la part de « l’extrême droite juive » depuis son alliance avec La France insoumise (LFI) dans le cadre de l’union de la gauche. Il a notamment indiqué que son numéro de téléphone circulait sur des boucles Telegram de cette mouvance, ce qui lui valait de recevoir des dizaines d’appels et de SMS par heure le maudissant.

Glucksmann a évoqué un incident survenu lors d’une opération de tractage à Marseille, où une femme lui avait lancé : « En tant que juif, vous devriez avoir honte. Soyez maudit. » Il a fermement rejeté cette stigmatisation, déclarant : « Arrêtez de réduire ma parole au fait d’avoir un nom juif. Moi, je suis Français, j’agis, je pense, je me décide en tant que citoyen français. »

Concernant les critiques de trahison par certains de ses électeurs lors des européennes de 2019, Glucksmann a admis que des membres de LFI avaient tenu des propos antisémites « insupportables » à son égard. Il a également réaffirmé que Jean-Luc Mélenchon, leader de LFI, accusé d’ambiguïtés sur l’antisémitisme, ne serait pas Premier ministre en cas de victoire de la gauche aux prochaines élections.

En pleine campagne législative marquée par un viol antisémite à Courbevoie, Glucksmann a proposé le retrait des candidats de gauche arrivés en troisième position lors des triangulaires, afin de barrer la route au Rassemblement national (RN). « Mon seul objectif, c’est de faire en sorte qu’il n’y ait pas 300 députés du RN à l’issue du second tour », a-t-il affirmé, soulignant l’importance d’empêcher le RN d’atteindre la majorité absolue de 289 sièges à l’Assemblée nationale.