Il reste 501 circonscriptions et le même nombre de sièges à pourvoir pour les candidats des différents partis politiques dimanche 7 juillet prochain. 76 sont déjà ravis : 39 par le RN et ses alliés, 31 par la coalition de la gauche, 1 par une dissidente socialiste, 2 par la majorité présidentielle, 1 par les dissidents LR et 2 divers-centre en outre-mer.
Parmi les nombreux candidats en lice pour ce second tour, Raphaël Arnault.
Parachuté à Avignon, ce candidat Nouveau Front Populaire jouit d’un score de 24,76%, se qualifiant en deuxième position contre la députée sortante du Rassemblement national, Catherine Jaouen à 34,62% :
Triplement fiché S et revendiqué antifasciste, ces attributs semblent faire la fierté du jeune candidat qui publie au soir du premier tour une vidéo sur son compte X avec ce jeu de mots : « Fiché Second tour », comme si ce boulet au pied était un étendard.
Face à ce duel NFP-RN, la maire PS d’Avignon, Cécile Helle, appelle à voter sans réserve pour l’antifa : « pas une voix pour l’extrême-droite ! ». Du côté de la macronie, pas de message clair pour le second tour : si l’arc républicain exclut d’office le Rassemblement national, la question se pose, hésitante, pour Raphaël Arnault.
Et pourtant. Comme l’ont rapporté nos confrères d’Europe 1, le candidat NFP et leader du mouvement La Jeune Garde a déjà été condamné pour violences en réunion.
« Qu’on me sorte les condamnations ! », se défendait l’intéressé le 18 juin dernier lors d’une conférence de presse. C’est désormais chose faite : il aurait effectivement été condamné, le 18 février 2022 par le tribunal correctionnel de Lyon, à quatre mois d’emprisonnement ferme –rien que ça– pour violences volontaires en réunion. Des faits qui remontent au 24 avril de l’année précédente, alors qu’un jeune soupçonné d’appartenir à un mouvement identitaire de droite est agressé par les antifas dans une rue de Lyon.
Exerçant son droit de faire appel, Raphaël Arnault (de son vrai nom Archenault) reste présumé innocent, le dossier étant désormais entre les mains de la 9e chambre des appels correctionnels de la cour d’appel de Lyon.
Pour autant, rappelons les sérieuses menaces de mort proférées par le candidat Front Populaire à l’égard de la présidente et fondatrice du Collectif Némésis, en octobre dernier : « Cette bouffonne d’Alice Cordier, on va lui mettre une balle dans le tête c’est tout ce qu’il va se passer. »
L’enregistrement est dévoilé par Mila mais Raphaël Arnault les accuse d’un montage. Les deux jeunes femmes portent plainte pour menace de mort, intimidation, injure publique et diffamation.
Doit-on craindre l’avènement d’un antifa ultra-violent au sein de l’hémicycle ? Les électeurs de la 1re circonscription de Vaucluse feront leur choix dimanche prochain.