Rapahaël Glucksmann justifie son soutien au Nouveau Front Populaire après l’accord

Le Nouveau Front Populaire a annoncé, jeudi soir, avoir trouvé un programme commun en vue des élections des 30 juin et 7 juillet.

Après un silence notable ces derniers jours, Raphaël Glucksmann, leader des listes de gauche aux élections européennes, s’est exprimé sur France Inter ce vendredi 14 juin, affirmant son soutien au Nouveau Front Populaire. Cette alliance regroupe La France Insoumise (LFI), le Parti Socialiste (PS), les Écologistes et le Parti Communiste Français (PCF) pour les législatives anticipées.

Glucksmann a souligné que son principal objectif était d’empêcher le Rassemblement National (RN) de gagner et de gouverner. « La seule manière de faire, c’est qu’il y ait une union de la gauche, c’est notre responsabilité historique », a-t-il déclaré. Il a également critiqué la dissolution de l’Assemblée nationale par Emmanuel Macron, qualifiant le président de « homme qui a tout cassé ».

Les négociations pour un programme commun ont été ardues, nécessitant des clarifications sur plusieurs lignes directrices. Glucksmann a notamment évoqué des engagements clairs sur le soutien à l’Ukraine, à la construction européenne, et sur la condamnation des attaques du 7 octobre comme des actes terroristes.

Concernant la direction du Nouveau Front Populaire, Glucksmann a affirmé que Jean-Luc Mélenchon ne serait pas Premier ministre en cas de victoire, insistant sur la nécessité de choisir une personne capable de faire consensus.

Malgré ses désaccords initiaux avec La France Insoumise, Glucksmann a conclu que l’union de la gauche était indispensable pour contrer le RN aux législatives. Il comprend que ses électeurs européens puissent se sentir trahis, mais assure que les engagements obtenus sont fermes et clairs.

Il a également illustré les conséquences d’une victoire du RN : « Fermez les yeux et imaginez : 300 députés RN à l’Assemblée, Bardella Premier ministre, Mariani aux Affaires étrangères, Marion Maréchal à la Culture ou la Famille, Ciotti à l’Intérieur. » Une vision qu’il qualifie de terrifiante, justifiant ainsi son ralliement au Nouveau Front Populaire.