À peine élu, le député écologiste Steevy Gustave a été victime d’une remarque déplacée de la part d’un collègue. La raison ? Son apparence “atypique”, notamment ses dreadlocks. Un député, dont Gustave n’a pas révélé l’identité, lui a suggéré de “se couper les cheveux”.
Dans un portrait publié par Le Parisien, Steevy Gustave raconte cet incident survenu lors de sa première visite à l’Assemblée nationale. “T’es député toi ? Faut se couper les cheveux !” lui aurait lancé ce collègue. Ancien chorégraphe de France Gall, Gustave est resté calme et poli, affirmant que son interlocuteur a sûrement compris sa position. Déterminé à ne pas transiger avec son “identité”, il déclare : “La France, c’est aussi ceux qui ont des dreadlocks, qui portent des kippas, et des hijabs.”
Soutenu par de nombreux politiques de gauche, notamment le député toulousain François Piquemal, Gustave n’est pas étranger à ce type de discrimination. Pendant sa campagne, il a été traité de “Bob Marley” et de “rastaquouère”, signes d’un racisme “décomplexé” selon lui. Conscient des difficultés, il se dit néanmoins très soutenu.
Gustave, qui aspire à normaliser la diversité, commente : “Je ne reproche pas à une personne d’être chauve.” Il a réagi sur le réseau social X, remerciant pour le soutien reçu et qualifiant l’auteur de la remarque d’“imbécile”.
Ironiquement, une loi contre la “discrimination capillaire”, portée par le député d’outre-mer Olivier Serva, avait été adoptée l’année précédente par cette même Assemblée.