Rachida Dati ne recule pas. Alors que l’audiovisuel public débute deux jours de grève, la ministre de la Culture reste inflexible : sa réforme sera menée à terme. Ce projet, qui prévoit la création d’une holding baptisée France Médias pour regrouper France Télévisions, Radio France et l’INA, doit être examiné ce mardi 1er avril à l’Assemblée nationale.
Les syndicats dénoncent une menace pour l’indépendance des médias publics et appellent à la mobilisation lundi et mardi. Une riposte que la ministre juge disproportionnée. « Cette réforme ne met en danger ni les emplois, ni l’indépendance des rédactions. Elle vise à renforcer l’audiovisuel public face à une concurrence privée toujours plus forte », insiste-t-elle. Pour Dati, les contestations sont surtout politiques. Elle pointe du doigt l’opposition de la gauche, qu’elle accuse de vouloir torpiller le débat en déposant 1 000 amendements. « Ils espèrent paralyser l’Assemblée par pure tactique politicienne », fustige-t-elle, assurant que la réforme sera adoptée grâce au soutien du « bloc central » et des Républicains.
Malgré la fronde, la ministre affiche sa détermination. Elle rappelle que le budget de l’audiovisuel public a été sanctuarisé grâce à une fraction dédiée de la TVA et que la réforme ne vise pas à réaliser des économies, mais à structurer un service public plus efficace et moderne. Alors que la mobilisation sociale s’intensifie, le bras de fer est lancé. Mais une chose est sûre : Rachida Dati ne compte pas céder.