La décision de maintenir les anneaux olympiques sur la tour Eiffel après les Jeux de Paris a suscité une vive controverse. Rachida Dati, ministre de la Culture récemment démissionnaire, a exigé que toutes les procédures et consultations nécessaires soient respectées avant toute décision définitive. Ce rappel intervient après que la maire de Paris, Anne Hidalgo, a annoncé que les anneaux resteraient au premier étage du monument emblématique, sans avoir évoqué de concertation préalable.
Dans une déclaration sur X (anciennement Twitter), Dati a souligné l’importance de respecter les règles de protection du patrimoine avant de procéder à toute modification substantielle de la tour Eiffel. « La tour Eiffel est un monument protégé, œuvre d’un immense ingénieur et créateur. Le respect de son geste architectural et de son œuvre nécessite, avant d’y apporter toute modification, une autorisation de travaux et une évaluation de l’impact, conformément au code du patrimoine », a-t-elle précisé.
De leur côté, les descendants de Gustave Eiffel, regroupés au sein de l’Association des Descendants de Gustave Eiffel (ADGE), ont exprimé leur désapprobation. Ils jugent inapproprié d’ajouter un symbole extérieur de façon permanente à la tour Eiffel, qui, selon eux, devrait conserver son caractère emblématique. Olivier Berthelot-Eiffel, président de l’ADGE et arrière-arrière-petit-fils de Gustave Eiffel, a précisé : « Que les anneaux restent un peu plus longtemps que les Jeux paralympiques, pourquoi pas ? Nous n’y voyons pas d’inconvénient. Mais la tour Eiffel n’a pas une vocation d’antenne publicitaire. Anne Hidalgo aurait dû consulter le Conseil de Paris et les personnalités compétentes avant de prendre une telle décision. »
Une pétition a également été lancée sur Change.org, appelant au retrait des anneaux olympiques une fois les festivités terminées. La pétition, qui a déjà recueilli plus de 500 signatures, revendique le retour du monument à son état d’origine.
La tour Eiffel, inscrite aux monuments historiques depuis 1964, a conservé son apparence depuis son inauguration lors de l’Exposition universelle de 1889, à quelques ajustements près. La question du maintien des anneaux olympiques après les Jeux de Paris continue donc d’alimenter les débats publics et les préoccupations autour de la préservation de ce symbole national.