Rachida Dati, ministre de la Culture, a annoncé que la Maison du dessin de presse, projet envisagé dès 2020 par Emmanuel Macron, ouvrira ses portes à Paris en 2027. Située dans un immeuble de 1 500 m² du 6ᵉ arrondissement, cette institution se veut un lieu de valorisation, de transmission et de conservation de l’art du dessin de presse. La ministre a précisé que cette maison sera aussi « un hommage de la République » aux victimes de l’attentat contre Charlie Hebdo en 2015, défendant sans relâche la liberté d’expression.
Un projet longtemps retardé
Initialement proposé par le dessinateur Georges Wolinski en 2007, le projet a connu de nombreux retards, notamment liés à la pandémie de Covid-19. Des critiques, comme celles de Riss, directeur de Charlie Hebdo, ont dénoncé un manque de « courage politique » face à ce sujet sensible. Malgré les défis, le dépôt du permis de construire est prévu pour les prochaines semaines, avec un début des travaux à la fin de 2025. La maison s’inscrit dans un contexte où les attaques contre la liberté de la presse et d’expression restent une préoccupation mondiale.
Une vocation patrimoniale et éducative
La Maison du dessin de presse aura trois grandes missions : préserver le patrimoine lié au dessin de presse, soutenir la création par des résidences d’artistes et transmettre cet art au public, notamment via des ateliers pour les jeunes. Si ce projet parisien centralise l’attention, des initiatives régionales, comme celle à Saint-Just-le-Martel et Limoges, visent à compléter cette démarche. Ces pôles, également prévus pour 2027, renforceront la visibilité et l’importance de cet art entre journalisme et caricature.