Déjà rétrogradé à titre provisoire en National il y a 3 semaines, l’AC Ajaccio (Ligue 2) vient de diffuser un communiqué qui présage le pire. Le club corse vient de subir « deux coups très durs »…
Actuel avant-dernier de L2, Ajaccio pourrait se lamenter sur son sort sportif. Mais il y a pire. Economiquement, le club est à lagonie. C’est ce que l’on comprend suite au communiqué diffusé ce jeudi 2 janvier 2025 par le club de corse du sud.
« Nous espérions vous annoncer de meilleures nouvelles pour cette année« , annonce d’emblée le communiqué. Les repreneurs annoncés ne sont plus là. « L’urgence d’une vente se faisant pressante, M. Fattaccioli en contact avec un groupe de repreneurs a signé un protocole de vente à effet le 31 août. Les repreneurs s’engageaient à assurer le maintien du club et projetaient la construction d’un hôtel dont 50% des revenus reviendraient à l’ACA. Après avoir demandé un report au 31 décembre, en garantissant leur engagement, ces derniers se sont finalement désistés. »
« Nous nous trouvons donc dans une situation critique. »
Le club ajoute via ce communiqué que « le contrat de sponsoring signé en bonne et due forme avec un groupe portugais n’a pas été honoré (…) Ce sont 5M d’euros budgétisés qui ont ainsi disparu… M. Fattaccioli, en charge des finances depuis plusieurs années, a dû solliciter des investisseurs pour récupérer une partie des fonds garantissant l’emprunt par certains de nos terrains…«
Egalement interdit de recrutement, l’AC Ajaccio déplore la baisse des droits TV. Une chute des montants qui a considérablement affaibli les petits clubs. Surtout ceux qui basaient leur chiffre d’affaire en majorité sur ces revenus-là.
« Cette année, après avoir été informé par les instances que nous devions présenter un budget sur la base des droits télévisés de la saison précédente, il résulte que 2 millions ont disparu du fait de la baisse spectaculaire des dits droits« , se défend le club. Alors que la réalité semble un peu différente, puisque tout l’éco-système football s’attendait à ce potentiel couac des droits depuis plusieurs mois.
« Nous sommes mobilisés pour trouver une solution même s’il y a lieu d’être inquiet ! Bien évidemment aucune opération immobilière qui ne garantirait pas le maintien du club sera refusée. Nous espérions vous annoncer de meilleures nouvelles pour cette année. »
C’est tout le football corse qui est à la peine. Bastia a également été rétrogradé provisoirement. Alors que deux clubs évoluent en Ligue 2, avec des résultats corrects depuis plusieurs saisons, les voilà tous deux à la peine financièrement. La solidarité des entrepreneurs corses va-t-elle permettre le sauvetage de ces deux entités fortes du football français ? Ou faudra-t-il dénicher le soutien de fonds étrangers ? Il y a urgence.