Dans un geste inattendu et marqué par un sens aigu des responsabilités, le député macroniste sortant de la 1ère circonscription de la Loire, Quentin Bataillon, a annoncé ce lundi 1er juillet son retrait de la course électorale. Arrivé en troisième position avec 23,72% des voix lors du premier tour des législatives, il a décidé de se désister en faveur de Pierrick Courbon, le candidat du Nouveau Front Populaire (NFP), qui a récolté 40,34% des suffrages. Marie Simon, candidate du Rassemblement National (RN), est arrivée en deuxième position avec 31,97%.
La décision de Quentin Bataillon s’aligne avec les directives de la majorité présidentielle, appelant ses candidats à se retirer pour faire barrage au RN. Dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux, Bataillon a justifié son retrait en ces termes : « Notre territoire mérite mieux qu’une élue du RN. Ce désistement doit appeler le candidat du Nouveau Front Populaire à retrouver le chemin de la social-démocratie sur le fond comme sur les méthodes. Nous y serons vigilants. »
L’attitude de Quentin Bataillon avait déjà suscité l’attention lorsqu’en tant que président de la commission d’enquête sur les fréquences TNT, il s’était rendu sur le plateau de l’émission « Touche pas à mon poste » de Cyril Hanouna, quelques jours après l’audition de l’animateur par la commission. Cette démarche avait été perçue comme un manque de discernement et d’impartialité, amenant des rappels à l’ordre de la part de Sylvain Maillard, responsable de groupe au Palais-Bourbon, et de Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale.
Le retrait de Bataillon était particulièrement attendu, car son maintien aurait pu favoriser la candidate du RN dans une triangulaire. En se retirant, il a adopté un ton républicain, rappelant son attachement et son engagement pour Saint-Étienne et sa circonscription.
La décision de Quentin Bataillon ouvre la voie à un duel entre Pierrick Courbon du Nouveau Front Populaire et Marie Simon du Rassemblement National. Ce duel est d’autant plus crucial que le retrait de Bataillon vise explicitement à éviter la victoire de l’extrême droite dans cette circonscription.
En conclusion, le désistement de Quentin Bataillon, malgré ses controverses passées, est perçu comme un acte de discernement et de responsabilité, aligné avec les valeurs républicaines pour barrer la route à l’extrême droite.