Quel est l’objet de la perquisition dans la mairie d’Edouard Philippe ?

Entrevue 1

L’ancien premier Ministre et actuel mairie du Havre est au cœur d’une affaire secouant les fondations de sa probité. Des perquisitions ont été menées aux bureaux du maire, Édouard Philippe, ainsi qu’à ceux de la communauté urbaine, dans le cadre d’une enquête préliminaire ouverte par le parquet national financier en décembre dernier. Cette enquête fait suite à des accusations de prise illégale d’intérêts, de détournement de fonds publics, de favoritisme et de harcèlement moral, émanant notamment d’une plainte relayée par Le Monde.

Les investigations, confiées à l’Office anti-corruption (Oclciff) et à la police judiciaire de Rouen, se concentrent sur les actions du maire Édouard Philippe, de son adjointe Stéphanie de Bazelaire, ainsi que de la directrice générale des services de la communauté urbaine, Claire-Sophie Tasias, tous trois visés par les accusations.

L’affaire prend racine en juillet 2020, lorsque Édouard Philippe signe une convention confiant la gestion de la Cité numérique à l’association LH French Tech, présidée par Stéphanie de Bazelaire. Des questions sur d’éventuels conflits d’intérêts et des recrutements douteux au sein de l’association sont rapidement soulevées. Malgré les alertes, la convention est résiliée en 2022, entraînant la liquidation judiciaire de l’association.

Cornelia Findeisen, ancienne directrice générale adjointe de la communauté urbaine, a tenté de signaler ces irrégularités, mais aurait été confrontée à un harcèlement moral et à une résistance de la part de sa hiérarchie. Son contrat n’ayant pas été renouvelé en avril 2023, elle réclame désormais le statut de lanceur d’alerte.

Édouard Philippe a réagi en se disant confiant face à l’affaire, affirmant la coopération totale de la municipalité avec les autorités enquêtant sur ces allégations.

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