L’annonce par Emmanuel Macron de la dissolution de l’Assemblée nationale, suivie de l’organisation d’élections législatives anticipées, a bouleversé le paysage politique français. Cette décision intervient au lendemain des élections européennes et place le Premier ministre Gabriel Attal dans une situation délicate. En poste depuis le 9 janvier 2024, le plus jeune Premier ministre de la Ve République voit son avenir à Matignon sérieusement remis en question.
Une campagne électorale cruciale dans les Hauts-de-Seine
Gabriel Attal, en plus d’être chargé de mener la campagne de la majorité présidentielle, se présente dans la dixième circonscription des Hauts-de-Seine, à Vanves. En 2022, il avait remporté cette circonscription avec près de 60 % des voix face à la socialiste Cécile Soubelet. Cependant, la montée en puissance du Rassemblement National (RN) et son court bilan en tant que Premier ministre constituent des défis de taille.
Pour conserver sa place à Matignon, Gabriel Attal doit non seulement être réélu député, mais aussi garantir une victoire de la majorité présidentielle. Si cette double condition est remplie, il pourrait être maintenu en poste par Emmanuel Macron. En revanche, une défaite de la majorité présidentielle signifierait la fin de son mandat de Premier ministre, le Président de la République devant alors nommer un chef de gouvernement issu du nouveau camp majoritaire.
Scénarios possibles pour l’avenir de Gabriel Attal
Face à cette incertitude, Gabriel Attal explore plusieurs pistes pour son avenir politique. Selon un ancien collègue au gouvernement, cité par RMC, « il rouvre toutes les pistes ». Parmi les options envisagées, il pourrait prendre la tête d’un futur groupe central à l’Assemblée nationale, jouant un rôle clé dans la recomposition de la majorité parlementaire.
Une autre possibilité serait de se présenter à la mairie de Paris, un projet auquel il n’aurait pas renoncé. Enfin, à l’instar d’Édouard Philippe, Gabriel Attal pourrait choisir de prendre du recul, se retirant temporairement de la scène politique pour mieux revenir avec un éventuel nouveau parti ou de nouvelles ambitions pour l’élection présidentielle de 2027.
Une incertitude qui perdure
L’avenir de Gabriel Attal est donc étroitement lié aux résultats des législatives du 7 juillet prochain. Réélu député et fort d’une majorité présidentielle, il pourrait continuer à diriger le gouvernement. En cas de défaite, il devra se réinventer et choisir parmi les différentes options qui s’offrent à lui pour rester un acteur majeur de la vie politique française.