L’une des questions les plus courantes et déroutantes concernant le changement climatique est de savoir si les actions d’une seule personne peuvent réellement faire une différence, ou si le problème est si vaste que la solution doit venir des grandes puissances, des décideurs politiques et des principaux influenceurs.
En réalité, il est difficile de séparer ces éléments, car les actions personnelles, les initiatives institutionnelles et la coopération internationale sont étroitement liées. L’impact dépend également des actions individuelles et de leur contexte géographique.
Par exemple, le comportement d’un citoyen américain, canadien ou allemand de la classe moyenne a un impact environnemental plus important que celui d’un agriculteur du Bangladesh, de la Birmanie ou du Yémen, car les populations des pays riches ont une empreinte carbone plus élevée et consomment bien plus que celles des pays en développement. Ainsi, leurs choix ont une influence significative sur les émissions mondiales.
Voici quelques moyens par lesquels chacun peut contribuer à la lutte contre la crise climatique mondiale :
Sensibiliser son entourage
L’engagement personnel en faveur de l’environnement passe par l’encouragement des amis, de la famille et des collègues à réduire leur empreinte carbone. Il est également utile de promouvoir l’engagement collectif en rejoignant des associations environnementales locales ou internationales qui prennent des mesures concrètes pour le climat.
Changer ses habitudes de déplacement
Le secteur des transports est responsable d’environ un quart des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Réduire son impact peut passer par la marche à pied, l’utilisation du vélo autant que possible et le recours aux transports en commun, de préférence électriques, pour les trajets plus longs.
Réduire sa consommation d’énergie
Cela implique de choisir des fournisseurs d’énergie renouvelable pour son domicile ou son entreprise, d’installer des panneaux solaires, de réduire le chauffage d’un ou deux degrés et d’éviter la climatisation lorsque c’est possible.
Il est aussi important d’éteindre les appareils électriques et les lumières inutilisées, ainsi que d’améliorer l’isolation des habitations afin de réduire la consommation énergétique tout en économisant de l’argent.
Adopter un régime alimentaire plus durable
Pour limiter son impact environnemental et contribuer à la transition climatique, il est recommandé de privilégier les repas à base de plantes et de réduire autant que possible la consommation de viande.
En effet, 60 % des terres agricoles mondiales sont utilisées pour l’élevage, qui produit du méthane, un puissant gaz à effet de serre. De plus, dans de nombreux pays, la consommation de produits d’origine animale dépasse les recommandations de santé publique.
Un régime alimentaire riche en végétaux permet aussi de réduire les maladies chroniques comme les maladies cardiovasculaires, les AVC, le diabète et certains cancers, ce qui a un effet positif indirect sur l’environnement.
Éviter le gaspillage alimentaire
Selon le rapport de l’ONU sur les déchets alimentaires, un tiers des aliments produits dans le monde est gaspillé. Chaque année, un milliard de tonnes de nourriture sont jetées, représentant environ 10 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre.
Pour limiter ce gaspillage, il est conseillé d’acheter uniquement ce dont on a besoin, d’utiliser chaque partie comestible des aliments, de bien conserver ses provisions et de partager ou donner les surplus au lieu de les jeter.
Privilégier les produits durables
Réduire son empreinte carbone passe aussi par l’achat de produits alimentaires locaux et de saison, ce qui soutient les petites entreprises et réduit les émissions liées au transport et au stockage.
L’agriculture durable utilise jusqu’à 56 % d’énergie en moins et émet 64 % de gaz à effet de serre en moins que l’agriculture conventionnelle, tout en favorisant la biodiversité.
Planter ses propres fruits et légumes, sur un balcon ou dans un jardin communautaire, permet de réduire son impact, tout comme le compostage des déchets organiques pour enrichir les sols et limiter les déchets.
Opter pour des vêtements écoresponsables
L’industrie de la mode représente entre 8 % et 10 % des émissions mondiales de carbone, soit plus que l’ensemble du transport aérien et maritime international. La mode rapide incite à une surconsommation de vêtements qui finissent rapidement en décharge.
On peut lutter contre ce phénomène en achetant moins de vêtements neufs, en privilégiant ceux de qualité durable, en louant des tenues pour des occasions spéciales et en réparant ou recyclant ses habits usagés.
Planter des arbres
Chaque année, environ 12 millions d’hectares de forêts disparaissent. La déforestation, l’agriculture intensive et l’urbanisation sont responsables de près de 25 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre.
Les individus peuvent aider à inverser cette tendance en plantant des arbres, que ce soit à titre personnel ou en rejoignant des initiatives locales et internationales visant à restaurer les écosystèmes et à protéger la biodiversité.
Investir de manière responsable
Les choix financiers individuels ont aussi un impact. Il est possible de soutenir la transition écologique en investissant dans des institutions financières et des fonds qui excluent les industries polluantes et privilégient les énergies propres et les technologies durables.
Conclusion
Même les plus petites actions individuelles peuvent, en s’accumulant, avoir un impact significatif sur la protection de l’environnement et la lutte contre le changement climatique.
