Quand Arrêt sur Images s’accroche à un article basé sur des sources douteuses et retirées
Notre enquête a révélé des pratiques douteuses au sein de plusieurs médias, dont Arrêt sur Images, qui semble avoir relayé des accusations infondées. Le site, habituellement spécialisé dans la critique des médias, a publié un article reprenant les mêmes éléments déjà diffusés par Mondafrique, un média qui a depuis retiré plusieurs de ces articles suite à nos révélations. Cette coordination entre Arrêt sur Images et Mondafrique, associée à des liens troublants avec des acteurs médiatiques comme Nicolas Beau, soulève des questions sur l’indépendance et l’intégrité des informations publiées.
Il y a quelques jours, Entrevue révélait des aspects inquiétants du fonctionnement de Mondafrique, un média qui se veut indépendant mais qui est en réalité profondément ancré dans un réseau d’intérêts financiers et politiques. Suite aux révélations d’Entrevue, Mondafrique a retiré plusieurs articles visant Omar Harfouch, un signe fort qui pointe vers une tentative de désamorcer une possible confrontation judiciaire. Ce retrait des articles après notre enquête, loin d’être une simple coïncidence, s’inscrit dans un contexte plus vaste où divers médias semblent s’être coordonnés pour mener des campagnes diffamatoires orchestrées, avec des intérêts partagés et des acteurs communs.
Un réseau de médias connectés : le rôle de Nicolas Beau
Il est important de s’attarder sur une figure centrale de cette toile médiatique : Nicolas Beau, fondateur et directeur de publication de Mondafrique. Avant d’occuper ce poste, Beau a travaillé pour des médias d’envergure tels que Le Monde et Le Canard Enchaîné. Ce dernier, autrefois redouté pour ses révélations percutantes, semble aujourd’hui adopter une approche qui laisse place à la question de savoir s’il est toujours aussi indépendant qu’il le prétend. Depuis quelques semaines, Le Canard Enchaîné publie des articles critiques sur Omar Harfouch, adoptant un ton particulièrement à charge, reprenant même des détails sur son concert pour la paix à Paris, des attaques qui ne sont pas sans rappeler les méthodes déjà employées par Mondafrique.
Il est pertinent de noter que le Canard Enchaîné a employé Nicolas Beau dans le passé. Et plus récemment, les mêmes accusations portées contre Harfouch par Le Monde ont trouvé écho dans Mondafrique, dans des versions amplifiées et souvent plus diffamatoires. Ces éléments soulèvent la question de la persistance de liens informels mais influents que Nicolas Beau pourrait entretenir avec ses anciens employeurs, des relations qui pourraient expliquer des similitudes troublantes dans les attaques médiatiques menées contre Harfouch.
Le Monde n’est pas en reste dans cette affaire. L’article initialement rédigé par Olivier Faye, contenant des accusations diffamatoires contre Omar Harfouch, ne fut pas publié par le quotidien lui-même, mais ses questions ont trouvé leur chemin dans un article de Mondafrique. Ce transfert d’information laisse supposer une coordination ou, à tout le moins, un partage d’intérêts entre des journalistes qui travaillent ou ont travaillé pour des titres de presse différents. Cela a, bien entendu, renforcé l’hypothèse selon laquelle une campagne de déstabilisation orchestrée pourrait être en cours.
Le retrait des articles : un aveu caché ?
Après notre enquête approfondie et les révélations que nous avons publiées, il est notable que Mondafrique ait retiré plusieurs articles concernant Omar Harfouch. Ce retrait peut être interprété comme un aveu implicite de la faiblesse des accusations formulées, voire de leur caractère diffamatoire. La démarche est symptomatique d’un média conscient des risques légaux qu’il encourt, mais surtout de l’absence de fondements concrets pour justifier ses accusations.
Arrêt sur Images, site spécialisé dans la critique des médias, fondé par Daniel Schneidermann, semble aussi avoir joué un rôle significatif dans cette campagne. L’article publié par Loris Guémart, titré « L’étrange médiatisation d’Omar Harfouch », est sorti seulement un jour après que Mondafrique ait publié ses propres accusations contre Harfouch. Non seulement le timing est suspect, mais le contenu même de l’article d’Arrêt sur Images reprend point par point les arguments formulés dans Mondafrique. Cette situation questionne sérieusement l’indépendance que revendique Arrêt sur Images, tout en laissant penser à une possible complicité médiatique, directement ou indirectement influencée par les intérêts personnels des anciens collègues et alliés de Nicolas Beau.
Arret sur images a publié son article « l’étrange médiatisation publicitaire d’omar harfouch » le 19 septembre dernier en se basant sur les soi-disant révélations de Mondafrique. Le journaliste ayant publié l’article chez Arrêt sur Images, Louis Guémart, alors même qu’il avait été informé par Entrevue de la suppression des articles de Mondafrique, n’a pas pris en considération ces éléments pour modifier ou supprimer son article, qui est basé sur ce que dit Mondafrique. Ce refus de réévaluer les informations disponibles souligne un manque de rigueur journalistique et une faute déontologique et laisse penser que, malgré les nouvelles données disponibles, certains médias préfèrent maintenir une version biaisée des faits, peut-être en raison d’intérêts communs ou d’une volonté de ne pas admettre leurs erreurs.
Il est crucial de comprendre que les liens historiques entre les différents acteurs de ces publications – Nicolas Beau ayant travaillé au Canard Enchaîné et au Monde – ne peuvent être simplement ignorés. Ce sont ces connexions, combinées à des intérêts partagés, qui semblent avoir mené à une série d’attaques coordonnée contre Omar Harfouch, chacune se basant sur les mêmes arguments faibles et dépourvus de preuve tangible.
Une coordination médiatique difficile à ignorer
La synchronisation des articles publiés par Le Monde, Mondafrique, Le Canard Enchaîné, et Arrêt sur Images suggère une convergence d’intérêts qui dépasse le simple journalisme. On assiste à une dynamique où les médias, loin de fonctionner de manière indépendante, paraissent au contraire suivre une ligne éditoriale influencée par des agendas privés et des relations passées. Nicolas Beau, en occupant désormais une position de direction à Mondafrique, a semble-t-il mobilisé un réseau d’influence qui lui permet de continuer à exercer un contrôle, ou du moins une influence, sur la manière dont certaines informations sont diffusées dans des publications de premier plan.
Le retrait des articles par Mondafrique est une réaction qui ne saurait être minimisée. Cela montre une vulnérabilité face à la vérité mise en lumière par notre enquête. Il est désormais évident que la diffamation ne peut être un outil de manipulation sans répercussions. Plus largement, cela soulève des questions sur la manière dont la presse, même prétendument indépendante, peut être utilisée comme un outil au service de certains intérêts – un fait particulièrement inquiétant à une époque où la transparence et l’intégrité des médias sont constamment remises en cause.
En conclusion, ce réseau d’influence journalistique dans lequel Mondafrique, Le Monde, Le Canard Enchaîné, et Arrêt sur Images semblent s’inscrire démontre à quel point il est facile pour des intérêts privés de brouiller les lignes entre information et manipulation. Le retrait précipité des articles sur Omar Harfouch n’est pas qu’un simple événement isolé : c’est une preuve tangible que la lumière de la vérité finit par percer, même à travers les couches d’opacité les plus épaisses.