La France insoumise a décidé de ne pas réinvestir Alexis Corbière et Raquel Garrido pour les prochaines élections législatives en Seine-Saint-Denis, selon une annonce faite dans la nuit du vendredi 14 au samedi 15 juin. Cette décision a suscité des réactions vives de la part des deux députés sortants.
Raquel Garrido, actuelle députée de la cinquième circonscription de Seine-Saint-Denis, a exprimé son indignation sur les réseaux sociaux, dénonçant un « sabotage » et accusant Jean-Luc Mélenchon d’être à l’origine de cette décision. Elle a affirmé sa détermination à continuer sa campagne indépendamment de l’investiture de La France insoumise, se préparant à affronter Aly Diouara du Nouveau Front Populaire.
De son côté, Alexis Corbière, député sortant de la 7e circonscription de Seine-Saint-Denis, a également critiqué cette décision qu’il qualifie de punition pour avoir exprimé des critiques en interne. Il a confirmé son intention de poursuivre sa campagne malgré l’absence de soutien officiel de son parti. Il sera opposé à Sabrina Ali Benali, candidate du Nouveau Front Populaire.
Cette annonce contraste avec l’investiture d’Adrien Quatennens, député sortant du Nord et condamné pour violences conjugales, qui a été maintenu comme candidat par La France insoumise, malgré des controverses internes. En excluant des figures historiques comme Corbière, Garrido et Danielle Simonnet, La France insoumise semble vouloir réaffirmer une ligne de discipline interne, même au prix de perdre des voix discordantes au sein du parti.
Cette décision pourrait avoir des répercussions importantes dans ces circonscriptions stratégiques où la gauche fait face à une concurrence serrée, notamment contre le Rassemblement National.