À la suite de l’élection de Raphaël Arnault, un militant antifa triple fiché S, en tant que député, Virginie Duby-Muller, députée LR, a déposé une proposition de loi visant à rendre inéligibles les personnes fichées S. Une mesure largement soutenue par les Français, d’après un sondage réalisé par l’institut CSA pour CNews, Europe 1 et le JDD.
En effet, 80 % des Français souhaitent rendre les fichés S inéligibles. En revanche, 19 % des personnes interrogées ne partagent pas cet avis, et 1 % n’ont pas souhaité se prononcer.
L’analyse des données par sexe révèle que les femmes sont plus favorables à cette mesure : 84 % d’entre elles soutiennent l’inéligibilité des fichés S contre 77 % des hommes. Par ailleurs, 23 % des hommes s’y opposent, contre seulement 15 % des femmes.
La tranche des 18-24 ans montre un soutien de 77 % à cette proposition, tandis que le chiffre baisse légèrement à 73 % pour les 25-34 ans. Les 35-49 ans sont à 76 % en faveur, et ce soutien atteint 80 % chez les plus de 50 ans.
Les résultats varient peu selon les catégories socioprofessionnelles. Parmi les catégories supérieures (CSP+), 79 % se déclarent favorables à l’inéligibilité des fichés S, contre 20 % en défaveur. Chez les catégories inférieures (CSP -), 81 % sont pour et 19 % contre. Les inactifs suivent la tendance générale avec 80 % en faveur et 2 % non prononcés.
Les opinions diffèrent également selon les affiliations politiques. Les sympathisants de La France insoumise sont divisés, avec 50 % pour et 50 % contre. Les partisans des Écologistes sont à 63 % favorables et 35 % opposés. Chez les socialistes, 77 % soutiennent la mesure et 23 % s’y opposent.
Les partisans du bloc présidentiel se montrent majoritairement en faveur de l’inéligibilité des fichés S, à 91 %, avec seulement 7 % d’opposition et 2 % d’indécis. Les sympathisants du Rassemblement national sont 95 % à soutenir cette proposition contre 4 % de désaccord. Les Républicains affichent le soutien le plus massif avec 97 % en faveur et 3 % contre.
Virginie Duby-Muller propose que la vérification du statut de fiché S des élus soit assurée par un préfet ou un représentant de l’État, si la loi est adoptée par le Parlement.
Cette initiative législative, reflétant une forte volonté populaire, soulève des questions sur l’équilibre entre sécurité nationale et droits civiques.