Laurent Wauquiez, président de la région Auvergne-Rhône-Alpes et chef du groupe parlementaire « Droite républicaine », a récemment suscité une vive polémique avec sa proposition de conditionner l’accès aux logements sociaux à l’emploi. Lors de la présentation de son « pacte législatif » ce mardi, Wauquiez a exprimé son incompréhension quant à l’absence du critère « être en emploi » pour obtenir un logement à tarif préférentiel. Il a affirmé vouloir « lutter contre l’assistanat ».
Cette idée n’est pas nouvelle pour Wauquiez, qui avait déjà suggéré en 2011, alors ministre de l’Enseignement supérieur, de « réserver une partie des logements sociaux à ceux qui travaillent ».
La proposition a provoqué une levée de boucliers à gauche. Antoine Léaument, député de La France Insoumise, a vivement critiqué l’idée, la qualifiant de « probablement l’une des idées les plus stupides qu’ait eu la droite ». Il a souligné que « l’un des premiers freins au retour à l’emploi est précisément l’absence de logement ou le mal-logement ». Ian Brossat, représentant du Parti Communiste, a ironisé en déclarant : « Chômeur, ça ne suffit pas. Si en plus, ils pouvaient être SDF… ».
De son côté, le sénateur socialiste Rémi Cardon a choisi l’ironie pour exprimer son désaccord, suggérant que l’idée a probablement émergé « autour d’un festin à 100 000 balles dans un château, tout ça payé avec l’argent public ». Cette pique fait référence à une enquête de Mediapart révélant l’organisation par Wauquiez d’un dîner somptueux pour près de 90 convives, coûtant 100 000 euros.
La proposition de Laurent Wauquiez continue de susciter un débat intense sur le rôle des critères d’accès aux logements sociaux et la question de l’assistanat.