Une attaque à la voiture-bélier a endeuillé le marché de Noël de Magdebourg, dans la région de Saxe-Anhalt, vendredi 20 décembre 2024. Le drame a fait deux morts, dont un enfant, et plus de 60 blessés. Les autorités parlent d’un probable attentat.
Un SUV noir a foncé sur près de 400 mètres à travers les allées bondées du marché, percutant barrières et stands avant d’être immobilisé par les forces de l’ordre. « Nous avons arrêté l’auteur de cette attaque », a déclaré Reiner Haseloff, chef du gouvernement régional. L’homme, un médecin saoudien de 50 ans qui exerçait dans la région, aurait agi seul selon les premières conclusions. Le bilan humain est lourd : deux personnes ont perdu la vie, et 68 blessés sont dénombrés, dont 15 dans un état grave. « Nous pensons qu’il s’agit d’un attentat », a confirmé une porte-parole du ministère régional de l’Intérieur.
Les habitants de Magdebourg, ville de 250 000 habitants située à 160 kilomètres de Berlin, sont sous le choc. Les autorités ont immédiatement bouclé le marché de Noël et appelé les visiteurs à quitter les lieux dans le calme. Sur Instagram, les organisateurs du marché ont exprimé leur tristesse et remercié les secouristes mobilisés. En solidarité, la mairie a suspendu tous les événements culturels jusqu’au 23 décembre, transformant le centre-ville en lieu de recueillement. Un service commémoratif se tiendra ce samedi dans l’église principale, en présence du chancelier Olaf Scholz et de la ministre de l’Intérieur Nancy Faeser.
Réactions nationales et internationales
Le drame a suscité une vague d’émotion en Allemagne et à travers le monde. Olaf Scholz a exprimé sur X ses « pensées aux victimes et à leurs familles », ajoutant que « les secours et les forces de l’ordre font tout pour rétablir la sécurité. »
En France, le président Emmanuel Macron a déclaré : « Profondément choqué face à l’horreur qui frappe Magdebourg, je pense aux victimes et à leurs proches. La France partage la douleur du peuple allemand. »
D’autres responsables politiques, comme Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, et Giorgia Meloni, présidente du Conseil italien, ont également condamné cette attaque, qualifiée de « brutale » et « lâche ».
L’enquête en cours
Si les autorités privilégient la piste d’un attentat, les motivations de l’assaillant restent à établir. Le suspect est actuellement interrogé par la police, et des équipes de sécurité supplémentaires ont été déployées pour assurer la protection des lieux publics durant les fêtes de Noël.
Ce drame vient rappeler la vulnérabilité des rassemblements festifs face aux actes de violence, ravivant les souvenirs des attaques similaires survenues ces dernières années en Europe. Magdebourg, encore abasourdie par les événements, tente de se relever. Les premiers bouquets de fleurs déposés au marché témoignent de la solidarité et du deuil partagé par une population meurtrie.