Le procès des viols de Mazan connaît un nouveau rebondissement. Selon les informations de BFMTV, ce vendredi 27 décembre, environ 15 accusés ont décidé de faire appel des peines prononcées par la cour criminelle. On ignore pour l’instant si Dominique Pelicot, condamné à 20 ans de réclusion criminelle, figure parmi eux. Cet ancien époux de Gisèle Pelicot était l’un des principaux accusés.
Le 19 décembre dernier, Dominique Pelicot et ses 50 coaccusés avaient écopé de peines allant de 3 à 20 ans de prison. Les sanctions, bien que sévères, sont restées en deçà des réquisitions du ministère public, qui réclamait entre 4 et 18 ans d’emprisonnement.
Aucun accusé n’a été acquitté, mais certains chefs d’accusation ont été requalifiés en atteintes sexuelles ou en tentatives de viol. Sur l’ensemble des condamnés, six ont quitté la salle d’audience libres, tandis que les autres ont été incarcérés ou reconduits en détention préventive.
Le temps presse pour les accusés souhaitant contester leur condamnation. Ils ont jusqu’à lundi 30 décembre, minuit, pour déposer un recours. Le parquet général de Nîmes dispose du même délai pour interjeter appel. Certains accusés ont d’ailleurs opté pour un appel conservatoire, une stratégie leur permettant de se rétracter ultérieurement si nécessaire.
Parmi ceux qui ont déjà fait appel, on retrouve Charly A., 22 ans au moment des faits. Reconnu coupable d’avoir abusé à six reprises de Gisèle Pelicot à son domicile, il a été condamné à 13 ans de prison. Redouane E., infirmier libéral, a écopé de 8 ans, tandis que Simone M., employé du bâtiment, a été condamné à 9 ans.
L’appel de ces accusés ouvre la voie à un nouveau procès qui pourrait s’étendre sur plusieurs semaines. Conformément à la loi, ce second procès devra se tenir dans un délai de six mois, renouvelable une fois. Cette fois, c’est devant un jury populaire que les accusés devront répondre de leurs actes, avec la possibilité que des peines plus lourdes soient prononcées.
