Prix de l’électricité 2026 : l’UFC-Que Choisir tire la sonnette d’alarme

Prix de l’électricité 2026 : l’UFC-Que Choisir tire la sonnette d’alarme

Selon une étude publiée ce mardi 25 février par l’UFC-Que Choisir, la réforme de la régulation du nucléaire, prévue pour entrer en vigueur en janvier 2026, pourrait entraîner une hausse significative des factures d’électricité. Cette nouvelle régulation, issue de la réforme de 2023, permet à EDF de vendre toute son électricité nucléaire sur les marchés, avec un système de prélèvements par seuils de prix. Mais pour l’association de consommateurs, cette mécanique se fera au détriment des abonnés au tarif réglementé (TRVE) et aux offres indexées sur ce tarif. D’après l’UFC, le coût d’approvisionnement de l’électricité pourrait bondir de 44 %, passant de 81,37 €/MWh à 117,29 €/MWh, ce qui aurait pour conséquence une hausse moyenne de 19 % des factures, soit jusqu’à 250 euros de plus par an pour un foyer moyen. Cette augmentation serait encore plus marquée pour les ménages chauffés à l’électricité, en particulier ceux vivant dans des logements mal isolés.

L’association accuse le gouvernement de vouloir faire payer aux Français leur électricité comme si elle était achetée sur les marchés internationaux, alors même qu’elle est produite en France à des coûts bien plus bas grâce au parc nucléaire. L’UFC réclame donc une taxation renforcée des profits d’EDF, ainsi qu’un reversement intégral des revenus supplémentaires perçus par l’État aux consommateurs.

Face à ces prévisions alarmantes, le ministère de l’Économie a réagi rapidement, contestant les chiffres avancés par l’UFC-Que Choisir. Selon Bercy, les calculs de l’association sont biaisés, car ils utilisent des données actuelles sur un mécanisme qui n’est pas encore en place. Le ministère affirme que les simulations réalisées montrent des tarifs réglementés en 2026 « quasi-identiques au niveau actuel » et que l’impact sur les factures des Français devrait être bien moindre. Le gouvernement mise notamment sur un lissage des coûts d’approvisionnement sur deux ans pour amortir les fluctuations du marché. Reste à voir si ces assurances suffiront à calmer les inquiétudes des consommateurs, qui risquent de voir leur budget énergétique s’alourdir dès l’entrée en vigueur de la réforme.

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