Présidentielle américaine : pourquoi sept « swing states » décideront de l’issue du scrutin

25 octobre, 2024 / Entrevue

En raison du système du Collège électoral, quelques États-clés, appelés « swing states », jouent un rôle disproportionné dans les élections présidentielles américaines, car leur électorat reste indécis. En 2024, sept États sont au centre des enjeux : l’Arizona, la Caroline du Nord, la Géorgie, le Michigan, le Nevada, la Pennsylvanie et le Wisconsin. Contrairement aux États solidement ancrés dans un camp, ces « swing states » sont le théâtre d’une lutte intense entre Kamala Harris, candidate démocrate, et Donald Trump, candidat républicain.

Le système électoral américain n’est pas déterminé par le vote populaire national, mais par le nombre de grands électeurs attribués à chaque État. Ce modèle signifie qu’un candidat peut accéder à la présidence sans obtenir la majorité des voix au niveau national, comme ce fut le cas pour Donald Trump en 2016. Dans ce contexte, les campagnes se concentrent fortement sur ces États où le vote est incertain. Les équipes des candidats intensifient leur présence dans ces régions et investissent massivement en publicité pour attirer les indécis.

La Pennsylvanie, avec ses 19 grands électeurs, pourrait être déterminante. Elle possède la plus grande influence parmi les sept « swing states » et a vu des événements marquants, comme une récente tentative d’assassinat contre Trump, qui y mène une campagne en présence de soutiens influents comme Elon Musk. Kamala Harris, de son côté, renforce sa stratégie en collaborant avec Liz Cheney, une républicaine anti-Trump, pour gagner la faveur des électeurs modérés.

Les enjeux régionaux spécifiques amplifient aussi les incertitudes. En Arizona, l’immigration et l’avortement sont au cœur des préoccupations. Dans le Michigan, où réside une importante communauté arabo-américaine, le contexte international pourrait influer sur le vote, notamment à cause des tensions au Proche-Orient. En Géorgie et en Caroline du Nord, les minorités jouent un rôle central, tandis qu’au Wisconsin, les questions économiques et le pouvoir d’achat sont essentiels.

Ces États, qui oscillent chaque année entre démocrates et républicains, pourraient donc décider du futur président. Tandis que les deux camps mettent en œuvre des stratégies ciblées pour séduire les électeurs indécis, la tension monte à l’approche du 5 novembre, une date cruciale pour la détermination du prochain locataire de la Maison-Blanche.