Présidentielle 2027 ? Retailleau assume tout et s’affirme comme l’homme fort de la droite !

Entrevue 1

Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, défend une ligne de fermeté dans les relations entre la France et l’Algérie. Dans un entretien accordé au Figaro, il dénonce l’hostilité croissante d’Alger et estime que la France doit se faire respecter. Il évoque notamment la détention de l’écrivain Boualem Sansal, le refus de l’Algérie de reprendre ses ressortissants en situation irrégulière et les entraves aux entreprises françaises. « À un moment donné, il faut dire stop ! », martèle-t-il, assurant que Paris est prêt à adopter des mesures de rétorsion ciblées contre les élites algériennes.

Le ministre se félicite du durcissement du ton du gouvernement sur la question des expulsions. « Désormais, cette fermeté n’est plus seulement la mienne, mais celle du premier ministre et donc du gouvernement », souligne-t-il. Une liste de personnes jugées dangereuses et prioritaires à expulser a été établie, incluant les fichés S et les sortants de prison. Selon Retailleau, cette politique est une nécessité sécuritaire après le meurtre d’un homme à Mulhouse par un Algérien que son pays refusait de reprendre.

Concernant les tensions politiques internes, Retailleau assume pleinement son rôle de ministre et de présidentiable pour Les Républicains (LR). Il réfute l’idée d’une division à droite et défend la légitimité d’un ministre à diriger un parti politique. « Les Français n’en peuvent plus des technos », tranche-t-il, plaidant pour un engagement politique clair et assumé. Il veut préparer la droite à gouverner et se positionne comme un acteur incontournable du parti, face notamment à Laurent Wauquiez.

Sur le plan international, Retailleau critique l’attitude de Donald Trump envers Volodymyr Zelensky, jugeant qu’il « n’a pas été à la hauteur du moment ». Il appelle les Européens à prendre en main leur destin en renforçant leurs capacités de défense et en abandonnant « l’illusion de la paix par la seule puissance du droit et du marché ». Pour lui, l’Union européenne doit cesser de croire que la stabilité peut être garantie sans puissance militaire crédible.

Enfin, le ministre estime qu’Édouard Philippe incarne une vision incompatible avec la sienne, notamment sur la recomposition politique. Il défend le retour d’un clivage classique entre droite et gauche, rejetant la tripartition du paysage politique qui, selon lui, affaiblit la démocratie et favorise l’immobilisme. « La présidence d’Emmanuel Macron refermera cette parenthèse », assure-t-il, se positionnant comme l’un des acteurs clés de l’après-2027.

Bruno Retailleau affirme donc son ambition : défendre une droite de gouvernement crédible et préparer le terrain pour un candidat capable de remporter l’élection présidentielle. Il revendique un leadership sans compromis, assumant d’être un ministre politique dans un contexte où l’autorité et la fermeté sont, selon lui, plus que jamais nécessaires.

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Journaliste, chroniqueur et producteur, Radouan Kourak est un passionné d’histoire et de politique. Il se distingue par son goût pour l’analyse, le débat, le pluralisme et la confrontation d’idées. Repéré par Cyril Hanouna, il est un habitué des plateaux de C8 et CNews, où il intervient avec conviction et réflexion. Il apporte dans les médias, une perspective unique nourrie par sa passion pour la France et son souci de rigueur.

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