Lors d’une réunion avec des députés à Matignon, le Premier ministre Michel Barnier a exprimé son souhait de voir un candidat unique émergeant de l’alliance entre les Républicains (LR) et le camp présidentiel pour l’élection présidentielle de 2027. Ce rassemblement viserait à éviter, selon lui, un duel entre l’extrême droite et l’extrême gauche au second tour.
Un appel à l’unité pour 2027
Réuni avec des députés de la commission des affaires économiques, Michel Barnier a souligné l’importance de cette alliance pour éviter un scénario polarisé lors de la présidentielle. « Si nous n’avons pas un seul candidat issu de nos groupes, on se retrouvera avec l’extrême droite et l’extrême gauche au second tour », a-t-il averti. Les deux figures de proue du « socle commun » – Gabriel Attal et Laurent Wauquiez – n’étaient pas présentes, mais le message les visait clairement alors qu’ils cultivent chacun leurs ambitions.
La rencontre de mercredi avait pour objectif d’apaiser les tensions entre les groupes du « socle commun », qui se divisent actuellement sur des questions clés telles que la hausse des impôts, les économies budgétaires, et les réformes des retraites. En effet, ces divergences ont été exacerbées après que Laurent Wauquiez a annoncé la revalorisation des retraites en direct au JT de TF1, prenant ainsi de court ses partenaires.
Des ambitions divergentes mais un projet commun
Alors que Barnier lui-même a exclu toute candidature personnelle, affirmant ne pas « avoir de plan de carrière » pour 2027, d’autres figures de la majorité n’ont pas écarté leurs propres ambitions. Édouard Philippe, officiellement candidat, a ainsi refusé l’idée d’une primaire de désignation, tandis que François Bayrou reste volontairement ambigu quant à ses intentions.
Les députés présents ont suggéré la création d’un « intergroupe » réunissant les différentes formations de la majorité (Renaissance, MoDem, Horizons et LR) pour coordonner leurs actions et renforcer les liens entre les partis. Paul Midy, député EPR, a résumé cette idée en déclarant : « On est des êtres humains, si on ne se parle pas, il n’y a aucune chance que ça marche. »