À deux ans et demi de la prochaine élection présidentielle, un sondage Ifop-Fiducial Sud radio, réalisé entre le 6 et le 9 septembre 2024, place Marine Le Pen en tête des intentions de vote pour le premier tour de la présidentielle de 2027, avec un score compris entre 34 % et 35 % des suffrages. Face à elle, Édouard Philippe, ancien Premier ministre et actuel maire du Havre, se positionne comme son principal adversaire, crédité de 26 % à 27 % des voix selon les scénarios envisagés.
Marine Le Pen toujours en tête, malgré la concurrence
La cheffe des députés du Rassemblement national conserve une solide avance, selon les résultats de ce sondage. Même après la défaite de son parti lors des dernières élections, Marine Le Pen continue de fédérer une large partie de son électorat. Ce sondage la place largement en tête face aux autres candidats potentiels. Son score au premier tour varie peu, qu’elle soit opposée à Édouard Philippe ou à Gabriel Attal, l’ancien ministre de l’Éducation nationale.
Édouard Philippe apparaît comme l’adversaire le plus sérieux face à Marine Le Pen. Dans l’hypothèse d’une candidature sans François Hollande, l’ancien Premier ministre d’Emmanuel Macron recueillerait jusqu’à 27 % des voix au premier tour. En revanche, Gabriel Attal, qui pourrait représenter l’autre pôle de la majorité présidentielle, ne rassemblerait que 24 % des voix dans le même contexte.
La gauche morcelée et affaiblie
Le sondage confirme également que la gauche peine à émerger comme force unie. Jean-Luc Mélenchon, leader de La France insoumise, ne parviendrait à recueillir qu’entre 9 % et 10 % des suffrages selon les scénarios. Fabien Roussel (PCF) et Marine Tondelier (EELV) seraient eux aussi crédités de scores modestes, oscillant entre 5 % et 6 %. Olivier Faure (PS) ne récolterait que 4 % des voix. Seul François Hollande, ancien président de la République, pourrait hisser le Parti socialiste à un score plus honorable de 7 % à 8 %.
Un second tour très ouvert
Si Marine Le Pen semble bien placée pour atteindre le second tour, le positionnement d’Édouard Philippe le rend de plus en plus incontournable dans le paysage politique de la droite modérée. Gabriel Attal, tout en étant une figure montante, apparaît en retrait par rapport à Philippe. La division de la gauche pourrait également laisser la porte ouverte à un duel droite-extrême droite, semblable à celui de 2022.
Cette première photographie des intentions de vote montre que les jeux sont loin d’être faits, mais que les grandes tendances pour 2027 commencent déjà à se dessiner.