Alors que Yaël Braun-Pivet se prépare à briguer un nouveau mandat à la présidence de l’Assemblée nationale, des tensions émergent au sein de l’ex-majorité présidentielle. La présidente sortante, récemment réélue députée des Yvelines, se soumettra mercredi à une primaire au sein de son groupe, Ensemble pour la République (EPR). Cependant, les alliés du MoDem et d’Horizons refusent de participer et envisagent de présenter leurs propres candidats lors du scrutin de jeudi.
Un Groupe déchiré
L’ex-majorité présidentielle peine à conserver des postes-clés au sein de l’Assemblée nationale. Gabriel Attal, président du groupe EPR, rencontre des difficultés pour maintenir l’unité avec ses alliés du MoDem et d’Horizons. Lors d’un déjeuner autour d’Emmanuel Macron lundi, l’idée d’une primaire a été discutée pour empêcher le Nouveau Front populaire de s’emparer de la présidence. Yaël Braun-Pivet, à ce jour la seule candidate connue du groupe, est prête à s’y soumettre dès mercredi matin lors de la réunion des députés EPR.
Désaccords profonds
En 2022, Yaël Braun-Pivet avait remporté une primaire contre Roland Lescure, mais cette fois, les alliés du MoDem et d’Horizons refusent de participer. Lundi, Gabriel Attal a consulté Laurent Marcangeli, patron du groupe Horizons, et Marc Fesneau, leader du MoDem. Marcangeli a refusé la tenue d’un vote, évoquant une candidate potentielle en la personne de Naïma Moutchou. Le MoDem, réuni autour de Fesneau, n’a montré aucun enthousiasme pour participer, envisageant même de présenter ses propres candidats tels que Marc Fesneau, Geneviève Darrieussecq, ou Philippe Vigier.
Scénarios alternatifs
Un député bien informé a déclaré au Figaro : « Que les partenaires d’Horizons ou du MoDem acceptent ou non, il y aura bien une ‘primaire’ où Yaël Braun-Pivet sera désignée candidate des macronistes ». Cette désignation, à l’instar de l’élection de Gabriel Attal comme président de son groupe, n’empêchera pas d’autres députés de tenter leur chance. Le camp Macron prépare un plan B avec Valérie Létard, centriste du groupe Liot, en cas de complications jeudi.
La session de l’Assemblée nationale s’ouvre jeudi avec un climat incertain et des alliances fragiles, rendant la bataille pour la présidence particulièrement imprévisible.