Lucie Castets a lancé un appel direct à Emmanuel Macron ce mercredi 24 juillet, demandant au président de la République de « prendre ses responsabilités et de la nommer Première ministre ». Cette déclaration, faite au micro de France Inter, intervient alors que le Nouveau Front populaire (NFP), arrivé en tête des élections législatives, s’est mis d’accord sur son nom pour le poste de Matignon.
La veille, lors du journal télévisé de 20 heures sur France 2, Emmanuel Macron avait affirmé que « la question n’est pas un nom » mais « quelle majorité peut se dégager à l’Assemblée », estimant que le NFP n’avait « pas de majorité quelle qu’elle soit ».
Lucie Castets a réagi vivement à cette déclaration, affirmant que « le moment est grave » et qu’il ne fallait pas « ajourner ce type de décision ». Selon elle, « mon objectif est clair, c’est éviter la paralysie, il faut être responsable ».
En outre, elle a précisé qu’une coalition entre la gauche et le camp présidentiel était « impossible du fait de nos désaccords profonds ». « Il n’y a pas d’accord possible entre ceux qui veulent financer davantage les services publics et ceux qui pensent qu’il est urgent de réduire les moyens. Il n’y a pas d’accord possible entre ceux qui veulent que chacun paie sa juste part d’impôts et ceux qui proposent des allègements d’impôts aux personnes les plus favorisées », a-t-elle déclaré.
Lucie Castets a insisté sur le fait qu’elle avait « toujours pris au sérieux les désaccords politiques » et que le programme du Nouveau Front populaire « est notre base ». Elle a ajouté qu’il s’agirait ensuite de « convaincre textes après textes et lois après lois à l’Assemblée » et qu’ils allaient « chercher des coalitions », citant notamment la lutte contre le délitement des services publics comme un domaine pouvant « rassembler très massivement ».
Hector M.